Fontaine romaine de Aïn El-Bled

Les travailleurs et techniciens de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) ont réussi, mardi à Mila, à faire jaillir de nouveau l'eau de la fontaine romaine d'Aïn El Bled, après une longue période «sèche».
Le responsable des sites archéologiques à la direction locale de l'OGEBC, M. Amar Nouara, a indiqué que des mains malveillantes ont bouché les canalisations au niveau d'Aïn Zeroukia, «ce qui a privé la fontaine de son eau». De longues heures de travail ont été nécessaires pour remettre en bon état les canalisations bouchées et rétablir l'écoulement du précieux liquide sur ce site qui date de la période romaine, a ajouté le même responsable. La fontaine romaine d'Aïn El Bled a joué un rôle essentiel dans l'irrigation des célèbres jardins de Mila, autrefois florissants et riches en produits maraîchers et en fruits rustiques, notamment les grenadiers qui faisaient la réputation de cette ville. Cette fontaine, qui conserve depuis toujours les mêmes canalisations qui ont servi une eau potable «fraîche en été et douce en hiver» aux habitants de l'antique Milev du temps de l'empire romain, avait été proposée, en 2002, pour être classée dans le patrimoine des biens culturels nationaux. Toutes les issues menant aux canalisations de la fontaine ont été fermées et des gardiens ont été désignés sur le site pour faire barrage à tout acte malveillant, a affirmé M. Nouara. «On ignore exactement d'où provient l'eau de la fontaine romaine d'Aïn El Bled, qui prendrait sa source probablement dans les environs du mont Marchou, sur les hauteurs de l'antique Milev», a-t-on souligné. Le conservateur de la circonscription archéologique de Mila appellent les responsables du secteur de l'hydraulique à s'intéresser à cette fontaine, l'un des fleurons du patrimoine local, a encore indiqué le même responsable.