Algérie

Fonds national de péréquation des ?uvres sociales (FNPOS)



Conflit entre les cadres et les dirigeants Un rassemblement de protestation des travailleurs a été organisé hier devant le siège de la direction générale du Fonds national de péréquation des ?uvres sociales (FNPOS), situé à Alger, et dépendant du ministère du Travail. L?objectif : attirer l?attention des pouvoirs publics sur une crise qui mine les relations de travail entre les cadres et les dirigeants de ce fonds depuis plus d?un mois, marquée notamment par des mises de fin de fonction, licenciements et mutations, qualifiés d?abusifs. Le rassemblement de toute la matinée n?a pas pour autant poussé les responsables à ouvrir le dialogue. Le directeur général étant absent, aucun dirigeant n?a pris sur lui de recevoir les contestataires. Dans une lettre adressée au ministre du Travail, de l?Emploi et de la Sécurité sociale, ces derniers ont déploré « la situation critique » qui prévaut au sein de l?établissement. Il expliquent ces faits par plusieurs anomalies, notamment dans la gestion des ressources humaines. « L?entreprise a été vidée de son encadrement et de ses compétences, et des directions entières, technique, gestion des prestations, l?administration générale et des moyens, les antennes de Béchar, Oran, Alger, Constantine et Batna, sont toutes gérées par des intérimaires, alors que des pressions sont exercées sur les directeurs centraux et régionaux au point où certains cadres ont fini par abandonner leur poste. » Les travailleurs citent les cas de Khellaf Nassim, directeur technique, de Bessaïd Abdelkader, directeur de l?antenne d?Oran, de Lemia Mourad, directeur d?Alger, de Djouamaï Wahid, directeur de Béchar, qui ont fini par abandonner leur poste, ou encore le cas de Khelfi Noureddine, directeur de Constantine, qui après des pressions et un harcèlement de deux mois, a fini par être licencié. Dans le chapitre des sanctions, les travailleurs dénoncent les mises de fin de fonction décidées d?une « façon arbitraire » contre Mellouk Lynda, la coordinatrice de la fonction finance et administration, au motif d?avoir refusé d?endosser des factures salées d?hôtel au nom du directeur général. Ils ont également remis en cause les licenciements « abusifs » de l?assistant du DG, Maïche Kamel, après avoir refusé de signer le procès-verbal de la commission des marchés, relative à une passation « illégale » d?un marché dans la wilaya de Tissemsilt. En dépit de la décision de justice en sa faveur, ce cadre, ont précisé les travailleurs, n?a pas été réintégré dans son poste. Cette mesure a aussi touché le directeur des ressources humaines, M. Zelteni, deux mois seulement après son recrutement, le directeur technique, M. Amghar, trois mois après son installation, ainsi que les cadres MM. Badrouni, Touati, et Khelfi. Dans leur lettre, les travailleurs ont dénoncé les mutations à caractère disciplinaire qui ont touché de nombreux cadres, parfois réaffectés à des postes qui n?existent même pas. Une situation, ont-ils ajouté, qui a engendré un sentiment de psychose au sein de l?encadrement du FNPOS qui a eu pour conséquence des départs massifs des compétences. Dans la même foulée, de nombreux cadres ont été mis en congé d?office durant la même période, dont la responsable de la cellule d?audit et de contrôle et le directeur de la comptabilité et des finances. Pour les signataires de la lettre, « la majorité des chantiers du FNPOS sont à l?arrêt ou connaissent des blocages fréquents, du fait de l?instabilité des membres composant la commission centrale des marchés, le non-rapatriement des maîtres d??uvre chargés des études et du suivi, et le non-paiement des entreprises chargées de la réalisation. Pour la seule direction de Constantine, 52 chantiers sont à l?arrêt, alors que les dettes de cette direction ont atteint la somme de 120 millions de dinars à la date du 31 décembre 2006 (...). Confection et mise en circulation de documents de gestion en dehors de ceux contenus dans la procédure de gestion, manipulation des listes de logements des wilayas de Tlemcen, de Sidi Bel Abbès, d?Oran et d?Alger, refus de signer les conventions d?assurance crédits et distribution aux salariés des 410 logements d?Alger directement par le directeur général du fonds, en contradiction avec la procédure en la matière... ». Face à cette situation « catastrophique qui augure l?effondrement » du FNPOS, les travailleurs ont appelé le ministre à prendre des mesures urgentes allant dans le sens du « sauvetage » de cet établissement.


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