Dominique Strauss-Kahn nouveau directeur général
Le candidat français de l?Union européenne, Dominique Strauss-Kahn, a été nommé hier directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a rapporté l?AFP. A 58 ans, l?ancien ministre socialiste devient le quatrième patron français de l?institution multilatérale basée à Washington. Il succédera fin octobre à l?Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire pour des raisons personnelles. Soutenu par l?Union européenne, M. Strauss-Kahn était en compétition avec Josef Tosovsky, candidat tchèque, présenté par la Russie. Soucieux de ne pas apparaître comme « le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres », pour prendre la tête de cette institution en crise de légitimité, M. Strauss-Kahn avait choisi d?attendre au Chili le verdict des 24 membres du conseil d?administration, réunis au siège de l?institution, à Washington. M. Strauss-Kahn est un économiste reconnu en France. Il se veut le porte-drapeau de la social-démocratie. Candidat malheureux à l?investiture socialiste pour l?élection présidentielle de 2007 en France ? il avait été largement battu par Ségolène Royal ?, M. Strauss-Kahn s?est toujours voulu l?avocat d?« un socialisme du réel ». Son ambition affichée était de rendre la gauche « efficace au temps de la mondialisation », sans pour autant se résigner « à l?ordre établi ». Sur la fin de la campagne présidentielle, M. Strauss-Kahn faisait figure de futur Premier ministre en cas de victoire de Ségolène Royal, qui avait misé sur lui pour attirer l?électorat centriste. Le candidat centriste, François Bayrou, l?avait aussi cité, parmi d?autres, comme possible Premier ministre. Il avait été réélu en juin, avec un score de plus de 55%, député de la circonscription populaire de Sarcelles, dans la banlieue parisienne. Ministre dans plusieurs gouvernements, M. Strauss-Kahn avait été contraint de démissionner de son poste en novembre 1999, à la veille d?une mise en examen dans une affaire d?emplois fictifs. Fin 2001, il avait été lavé de tout soupçon. Cette nomination au FMI apparaît aussi comme un nouveau « coup » réussi de M. Sarkozy dans sa stratégie d?ouverture tous azimuts qui n?en finit plus de déstabiliser un PS groggy par sa défaite présidentielle. M. Strauss-Kahn s?est engagé à accomplir la totalité de son mandat de cinq ans au FMI, ce qui devrait l?écarter de facto de la prochaine course présidentielle.
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Posté Le : 29/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. E.
Source : www.elwatan.com