Algérie

Fonds de poubelles



Depuis l'avènement des « révoltes » arabes, on ne cesse de croiser des gens dans des cafés, nonchalance oblige, et qui s'érigent en grands connaisseurs de la politique internationale. Gueules béantes face à la chaine Al Jazeera ou Al Arabia, ils ne cessent de commenter à l'image de grands analystes.
Chacun y participe et polémique à son gré. A ceux-là, on ne peut rien reprocher, c'est l'actualité qui provoque leur « neuro-masturbation». Et puis, dans la foule, vous trouverez certains improductifs qui ont déjà du mal à maîtriser l'alphabet et qui vous jugent en deux mots. Parmi cette «caste», il y a certains qui se prennent pour des «intellectuels», jouent ou essayent de jouer, du moins les premiers rôles sur une page facebook, et qui trouvent toujours à commenter. En fait, ces ignares tombés d'on ne sait quelle planète ne cessent d'échafauder dans les étalages de leurs imaginations enflammées, des ennemis imaginaires et forcément affreux et vous endimanchent de leurs apparences ' toute un troupeau de pauvres ignorants qui sont si complètement dénués de savoir, de sens commun et d'aptitude au langage réfléchi qu'on doit bien les négliger par force, par impossibilité radicale de trouver un point d'appui solide pour un démontage en règle. Ces idiots vociférants à tout bout de champs, sortis d'on ne sait quelles horribles poubelles, se signalent généralement comme des virus très actifs. Allez, petit portrait du bonhomme en question. Sale gueule généralement convulsée de haine, le bonhomme n'a jamais cessé de découper, genre maternelle avec des ciseaux ronds, les torchons de presse à sensation pour en faire son cheval de bataille. Qui sait, ça peut servir pour argumenter ' Parallèlement à cela, il s'est fait une spécialité en heures sup. Celle d'une mouche baveuse radio-trottoirs. J'adore ces mecs qui font de l'autodafé en criant au loup et qui s'autoproclament journalistes. Impossible à lire. Une prose gluante comme un goudron au soleil. Un ennui à génocider les plagistes par millions. Malheureusement, on les lit chaque matin, en dépit des conneries qu'ils dégueulent. Oui, chers lecteurs, l'information au sens propre, celle qui forme et informe l'opinion, n'intéresse que de rares personnes. La populace a besoin de ces histoires de pédophilie, de crimes passionnels et de scandales pour alimenter les discussions de cafés. Quant à notre pseudo journaliste, il a quand même l'audace de critiquer de grands analystes ; ceux qui s'investissent sur le terrain d'opérations périlleuses au risque de leur vie. Et avec quels arguments ! Quelques commentaires ne faisant aucunement la différence entre débat et polémique, une rhétorique qui ne porte pas son nom et j'en passe ; alors qu'il faut vraiment être tout au fond de la poubelle des idées reçues pour attaquer avec ce genre d'arguments. On ne s'honore pas à combattre de tels ectoplasmes. Et à la fin de son petit pensum, ce «neuro-masturbateur» transgresse un tabou: il cite Orwell, alors qu'il sait bien que l'approche, la citation et même la simple lecture d'Orwell lui sont rigoureusement interdites. Il est trop bête pour en avoir le droit.


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