Après la dissolution des structures de la fondation Ben Badis (bureau
national, ainsi que le conseil national), différents membres responsables de
cette organisation sortent de leurs réserves et n'hésitent plus à afficher sur
la scène publique les convulsions longtemps étouffées, générant un profond
malaise parmi ses membres, d'où l'installation d'une commission chargée de la
préparation d'une assemblée générale élective.
Ainsi, après la parution de notre
article au lendemain même de la réunion du conseil national, tenue le 5
septembre dernier, laquelle réunion a tranché dans le vif du conflit en
effaçant toute l'équipe qui tenait en main les destinées de la fondation depuis
sa création en l'an 2000, c'est le président d'honneur de la fondation, en
l'occurrence Abdelhak Benbadis (frère du cheikh Abdelhamid Ben Badis), qui a
livré ses précisions sur le sujet, clarifiant sa position vis-à-vis de ces
soubresauts qui agitent la fondation, non sans jeter l'opprobre sur le
président de la fondation Ben Badis. «Car, soutiendra M. Abdelhak Benbadis dans
sa précision, la mésentente est apparue entre certains membres du bureau et le
président suite à sa défaillance dans la gestion de la fondation, occupé qu'il
est par de nombreuses responsabilités, sa coordination peu efficace et son non
respect des objectifs fixés.»
Et hier, c'était au tour du
président de l'ex-bureau de la fondation, le docteur Abdellah Boukhalkhal,
recteur de l'université islamique Emir Abdelkader, de réagir aux propos tenus
par Abdelhak Benbadis, soulignant pour sa part «que s'il adhère à la majorité
des termes de cet écrit en question, il affiche son désaccord par rapport aux
causes qui ont entraîné cette crise, et qu'on tente de les mettre sur son dos:
le président de la fondation n'a jamais été à l'origine du blocage, car il a
toujours marqué sa présence sur le terrain», dira-t-il. Ajoutant dans ce
sillage «qu'il est vrai que la fondation n'a pas réalisé quelques objectifs
tracés, en raison de la faiblesse de ses ressources financières et humaines,
mais elle a quand même pu organiser 10 colloques, imprimé et mis à la
distribution 8 numéros de la revue «Echihab», ainsi que des CD Rom, et
l'accueil par ses soins de 300 enfants de Boumerdès après le séisme qui a
frappé cette région.» Enfin, le docteur A. Boukhalkhal, qui soutient avoir tiré
la sonnette d'alarme il y a plus d'une année, annonce son retrait de la scène,
nous confiant «qu'il ne se présentera plus pour occuper ce poste, mais qu'il
restera toutefois au service de cette fondation, promettant d'apporter tout son
soutien à la nouvelle équipe».
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Posté Le : 15/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com