Algérie

Fonction publique Menace de radicalisation de la protestation



La coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique n'a pas exclu, hier lors d'une conférence de presse organisée au siège national de l'UNPEF à Alger, une « radicalisation » du mouvement de contestation après le 26 février prochain, au cas où les pouvoirs publics n'apportent pas des « réponses satisfaisantes » aux revendications légitimes des fonctionnaires. La coordination nationale, composée de douze syndicats autonomes, a averti que le recours à « une grève ouverte, qui risque de paralyser totalement la fonction publique, est plus que jamais d'actualité ». « Si cette situation de blocage continue, on pense sérieusement aller vers une grève illimitée après le 26 février après la consultation de notre base syndicale. Les pouvoirs publics seront responsables de cette radicalisation du mouvement de contestation », affirme Meziane Meriane, porte-parole de cette coordination nationale. Et d'ajouter : « On souhaite la fin de cette crise. Mais le gouvernement campe sur ses positions et refuse de reconnaître les syndicats autonomes en tant que partenaires sociaux ». Le SG de l'UNPEF a, de son côté, averti que le mouvement de contestation risque de se durcir, dans les prochaines semaines, face à « l'intransigeance des pouvoirs publics qui ont choisi de faire la sourde oreille». Les représentants des douze syndicats autonomes ont aussi réitéré leur appel aux autres organisations syndicales pour rejoindre la coordination nationale. « Notre coordination reste ouverte à tous les syndicats autonomes pour défendre les intérêts des fonctionnaires. On oeuvre depuis la création de cette coordination pour la convergence syndicale », signale M. Ider, SG de l'UNPEF. Dans ce sens, la coordination a annoncé l'organisation d'une journée d'étude le dimanche 10 février prochain sur les « libertés syndicales en Algérie » à la salle Frédéric Ebert à Alger. La coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique a annoncé, rappelle-t-on, une grève nationale de trois jours, les 24, 25 et 26 février prochain pour appuyer les revendications socioprofessionnelles des fonctionnaires (révisions des salaires et des projets de statuts particuliers), mais surtout pour contraindre le gouvernement à reconnaître les syndicats autonomes en tant que partenaire social incontournable dans les prochaines négociations sur les projets de statuts particuliers finalisés au niveau de chaque ministère.


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