Algérie

Fonction publique Les syndicats veulent se rassembler devant la chefferie du gouvernement



Le front social est en pleine ébullition. L'Intersyndicale de la fonction publique appelle, en effet, dans un communiqué signé par ses sept syndicats membres, à savoir: CNAPEST, CLA, SNAPAP, SATEF, SNTE, SNPEM et CECA, l'ensemble des travailleurs du secteur, à observer une grève nationale de trois jours à partir du 10 février en cours, assortie d'un rassemblement devant la chefferie du gouvernement, pour le dernier jour du mouvement, soit le 12 du même mois. Réunis en ce début du mois de février, au siège du SNAPAP, l'Intersyndicale motive, dans un communiqué datant du 2 février, son mouvement de protestation par la «la non-réponse des pouvoirs publics aux différents appels au dialogue» et en réaction au «mutisme et à l'indifférence affichée à l'égard de ses revendications». Ces dernières, précise-t-elle, concernent en premier lieu, l'augmentation des salaires des fonctionnaires, à travers l'abrogation de l'article 87 bis et l'augmentation de la valeur du point indiciaire. Le deuxième point revendiqué a trait à l'ouverture des négociations sur les statuts particuliers et les régimes indemnitaires des différents secteurs de la fonction publique. L'Intersyndicale revendique également la titularisation des vacataires et des contractuels avec la création de nouveaux postes d'emploi et l'instauration d'une pension de retraite digne, en harmonie avec le pouvoir d'achat. Pour sa part, la Coordination nationale des sections CNES, réunie avant-hier à Alger, a décidé, de son côté, de rejoindre le mouvement de l'Intersyndicale, en se basant, a-t-elle indiqué, sur les rapports des assemblées générales tenues, dernièrement, au niveau des différents établissements universitaires. «Après avoir débattu, la Coordination nationale des sections CNES décide d'adhérer à l'action de l'Intersyndicale autonome de la fonction publique et appelle les enseignantes et enseignants du supérieur à organiser trois journées nationales de protestation, avec arrêt des activités pédagogiques les 10, 11 et 12 février 2008», lit-on dans une déclaration adoptée à l'issue de la réunion tenue, ce jeudi, à Alger. La Coordination des sections CNES appelle, par ailleurs, les enseignants du supérieur à réfléchir sur la perspective de la construction d'un grand mouvement de résistance sociale et de solidarité syndicales avec un mouvement syndical démocratique et revendicatif (...)» La Coordination interpelle, par ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour lui demander de «communiquer officiellement» aux enseignants du supérieur toutes les informations relatives au dossier du statut de l'enseignant du supérieur, en rappelant que les enseignants «n'ont jamais débattu, à ce jour, d'un avant-projet du statut de l'enseignant comme l'exigent les lois sociales». De son côté, le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) suit également le mouvement, à un détail près. Les trois jours de grève qu'il a décidé sont programmés pour les 17, 18 et 19 février, soit à une semaine d'intervalle du mouvement prévu par l'Intersyndicale et la Coordination CNES. Toutes ces nouvelles adhésions ramènent le nombre total des syndicats engagés dans ce bras de fer avec les pouvoirs publics à 21 formations qui ont comme dénominateur commun les mêmes revendications relatives, notamment à la valorisation des salaires et à l'ouverture des négociations sur les statuts particuliers. Ceci promet un mois de février des plus gênants avec des grèves qui seront observées au début de chaque semaine à partir de demain.


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