Ni les mesures visant l'Impôt sur le revenu global (IRG) ni l'entrée en vigueur tout récemment de la nouvelle grille indiciaire, ni même les assurances exprimées par la directrice des systèmes de rémunération, à la direction générale du budget, n'ont pu convaincre les travailleurs de la fonction publique.Comme attendu, plusieurs syndicats représentants des travailleurs de la fonction publique ont appelé à la tenue d'une grève nationale de deux jours, les 26 et 27 avril. Le but de cette action est d'exprimer la colère des fonctionnaires quant à la dégradation de leurs conditions sociales qui empirent d'année en année. Notamment avec la dégradation fulgurante du pouvoir d'achat et la hausse vertigineuse des prix des produits de large consommation. Dans un communiqué rendu public, signé par 29 syndicats représentants des travailleurs du secteur de la fonction publique, il a été souligné qu'il s'agit d'un simple «mouvement d'alerte» avant de passer à l'escalade, si jamais les revendications des travailleurs ne seront pas satisfaites.
Nacéra Moussaoui, la directrice des systèmes de rémunération, à la direction générale du budget, avait précisé que la nouvelle grille indiciaire, mise en place depuis le 1er mars, permettra une augmentation «significative» des salaires. Et que cette dernière «ne se limite pas au seul salaire de base» du moment qu'elle s'étend aux «primes et rémunérations mensuelles et non mensuelles», les syndicats estiment, quant à eux, que cette nouvelle grille indiciaire avec la suppression de l'IRG n'ont pas eu un impact sur le pouvoir d'achat des employés et des travailleurs. Pour eux, « les décisions gouvernementales sont dans l'incapacité d'apporter un réel changement dans la situation sociale des fonctionnaires ». Et de souligner en outre que «le gouvernement est incapable de contrôler la hausse des prix, le faible niveau des services publics, le resserrement de la protection sociale, résultant de la dépréciation de la monnaie nationale et la hausse de l'inflation pendant des années».
Et ce, précise-t-on dans le communiqué, «en dépit de la gravité de la situation sociale de tous les travailleurs algériens, avec le risque avéré d'une explosion sociale». Les syndicats signataires du communiqué -la grande majorité sont membres de la Confédération des syndicats autonomes CSA et d'autres formations syndicales qui ont décidé de joindre le mouvement- revendiquent la révision de la valeur du point indiciaire de 45 à 100 DA. Ainsi que la révision du régime indemnitaire et la mise en place d'un observatoire national du pouvoir d'achat. Ils revendiquent pour la énième fois, l'actualisation des primes du Sud et de l'indemnité d'excellence par rapport à l'actuel salaire de base au lieu de celui de 1989.
A noter que cette décision d'aller vers une grève nationale de deux jours a été prise à l'issue d'une réunion des membres de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), tenue au siège de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le 16 avril.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/04/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com