Cette situation pénalise non seulement les industriels, obligés parfois d'acquérir des terrains en «deuxième main», mais affecte aussi les recettes fiscales de la collectivité.Au moment où de nombreux investisseurs, porteurs de projets créateurs d'emplois et de richesses, butent sur le problème du foncier, des centaines d'hectares demeurent inutilisés. Pour l'illustration, pas moins de 110 hectares (40 au niveau de l'ancienne zone industrielle de Sétif et 70 hectares à El Eulma) sont en jachère. Ceci au grand dam de nombreux opérateurs économiques obligés parfois d'acquérir des terrains en «deuxième main».
Connue de tous, la situation pénalise non seulement les industriels, mais affecte aussi les recettes fiscales de la collectivité. «À travers la cession de terrains, certaines personnes se sont bien enrichies. Octroyées à des coiffeurs, d'anciens footballeurs, des fonctionnaires et certains faux opérateurs, des assiettes ont été par la suite retrocédées, entre 20 et 30 milliards de centimes.
À cause de la spéculation foncière ayant fait des ravages durant la décennie noire, ces «veinards» ayant acquis des parcelles pour une bouchée de pain, ont réalisé de juteuses affaires avec les véritables industriels contraints d'acheter, en deuxième ou troisième main presque, l'ensemble des terrains où sont actuellement érigées des usines employant des centaines de travailleurs.
Avec l'avènement de la «concession» qui prend le relais de la ruineuse «cession», on a plus ou moins atténué la voracité de certains qui se sont constitué des fortunes dans le trafic des assiettes foncières à usage industriel», pestent des industriels faisant appel aux pouvoirs publics pour se pencher sur le cas de cet actif dormant.
«Dans l'intérêt de l'économie nationale, le moment est venu de transformer cet actif dormant en un outil productif. Pour barrer la route aux spéculateurs, il serait préférable de céder ces parcelles au plus offrant. C'est-à-dire aux industriels porteurs de grands projets, et ce, par la voie des enchères». Pour le directeur du centre d'étude et de réalisation en urbanisme de Sétif (URBA), que nous avons contacté, le cas des 110 hectares le dépasse.
«Le règlement de l'actif dormant de cette entreprise publique est du ressort exclusif des pouvoirs publics. Cela dit, ce problème n'est pas un cas isolé d'autant que certains investisseurs privés qui ont été pourtant mis en demeure, n'ont toujours pas lancé leur projet. Détenteurs de tous les documents administratifs, les récalcitrants n'ont aucune excuse.
Des mesures d'annulation d'attribution sont engagées à l'encontre des investisseurs qui n'ont pas honoré leurs engagements. La procédure n'exclut pas les bénéficiaires disposant de surcroît d'un acte de cession.
Les instructions du wali faisant de l'investissement productif son principal cheval de bataille sont à ce sujet claires.», révèle le premier responsable de l'URBAS. D'aucune utilité économique, cet actif dormant en mesure de générer une plus-value et des milliers de postes d'emploi, réintégrera-t-il, un jour prochain, le portefeuille du domaine public ' La réponse se trouve dans le camp des pouvoirs publics devant parer au plus pressé.
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Posté Le : 11/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com