Algérie

FONCIER, ECLAIRAGE PUBLIC... Les géomètres veulent convaincre les maires



Mettre lessystèmes d'informations géographiques (SIG) au service des communes : voilàl'un des objectifs majeurs de l'ordre des géomètres experts fonciers. Pourvendre «le SIG» aux décideurs locaux, les géomètres misent sur lasensibilisation et l'information. Dans ce cadre, l'ordre régional des géomètresexperts fonciers a décidé d'organiser deux journées techniques sur les SIG auservice de la gestion des infrastructures communales les 2 et 3 juin. Hier,lors de l'ouverture de cette rencontre internationale au complexe touristiqueles Pins d'Oran à Cap Falcon, Youssef Oussala, président de l'ordre régional aplaidé en faveur de la généralisation des SIG pour mieux gérer lescollectivités locales. «Aujourd'hui, les communes, en majorité, gèrent d'unefaçon traditionnelle les archives, le ramassage des ordures, le patrimoine,l'entretien de l'éclairage public, de la voirie. Cette gestion constitue unobstacle à l'utilisation rationnelle des données alors qu'avec l'informationgéographique, la commune disposera d'un outil puissant et performant pour gérerses infrastructures, le plan de circulation, connaître exactement sonpatrimoine », a expliqué M. Oussalah. Sur les journées d'études, il a expliqué: «c'est pour sensibiliser les décideurs, les gestionnaires des données d'unefaçon générale, les géomètres et la communauté universitaire d'une façonparticulière pour relever le défi qui se résume à l'introduction des techniquesdes SIG pour la gestion de nos territoires». L'action des géomètres visesurtout à convaincre les maires de l'utilité et de l'importance des SIG nonseulement dans la gestion quotidienne, mais aussi pour sauvegarder les donnéeset mettre à la disposition des investisseurs et des partenaires de la communedes données fiables, numérisées, accessibles et faciles à actualiser. «Les SIGpermettent aux communes de disposer d'un outil moderne pour centraliser,archiver et traiter en cohérence les informations géographiques sur l'ensemblede son territoire». Les communes boudent les SIG par méconnaissance, mais aussicet outil moderne souffre aussi des lourdeurs administratives et desdifficultés d'accès aux cartes d'état-major et à la photo aérienne etsatellitaire. «L'Etat monopolise la photo aérienne à travers l'Institut decartographie. Les géomètres et les bureaux d'études privés ne sont pas autorisésà faire de la photo aérienne. Au Maroc, ce n'est pas le cas. Pour obtenir unephoto aérienne, il faut faire une demande et attendre des mois, voire desannées. En plus, les cartes d'état-major les plus fiables en Algérie datent de1960. Depuis, l'Algérie a complètement changé», confie un géomètre qui veutrester anonyme. Prenant la parole, le président de l'ordre des géomètresfrançais a expliqué le développement et l'utilisation des SIG dans son pays. Ila évoqué et défendu le projet de création, début 2008, d'une université deformation avec l'ordre des géomètres algériens. «Nous allons très modestementvous aider à monter des universités de formation. Tout évolue très vite : latechnologie, la technique, le droit, le matériel. Il faut suivre avec la formationcontinue», a-t-il soutenu. Des géomètres marocains et tunisiens participentégalement à ces journées d'études. Le président de l'ordre des géomètresmarocains a plaidé pour un renforcement des relations entre les géomètres deson pays et leurs homologues algériens. Au menu de la deuxième journée qui sedéroulera aujourd'hui, plusieurs thèmes ont été retenus par les organisateurs,notamment en ce qui concerne «Les sources et les acquisitions de données», ettout particulièrement «l'apport des techniques GPS à la cartographienumérique», une communication qui sera donnée par M. Kahlouche Salem,chercheur, directeur de la division de géodésie au CNTS. Il y a lieu de citerégalement une communication sur «Les SIG au service de la gestion communale (présentationd'un cas concret en France), communication qui sera donnée par M. PatrickBezard-Falgas, président de la commission informatique géographique de l'OGE deFrance. «Apport de l'imagerie satellitaire au cadastre rural» est l'autre thèmequi sera développé par M. Yousfi Djafar, chercheur, directeur de la division detélédétection au CNTS. Pour leur part, MM. El-Melmaouahab et Jacques Yakoub,libanais, parleront respectivement des bases de données cadastrales et del'expérience libanaise dans le domaine.


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