Algérie

Foncier à ghardaïa Un grand terrain à Bouhraoua convoité par deux parties



Foncier à ghardaïa Un grand terrain à Bouhraoua convoité par deux parties
C'est encore une fois grâce à l'efficace intervention de la Gendarmerie nationale qu'une affaire explosive a pu être maîtrisée, apaisée et remise entre les mains des hautes autorités du pays pour trancher sur la propriété d'une importante surface constructible sur les hauteurs de Ghardaïa, au bord de la RN01 en direction de Laghouat.
Le contentieux a pris forme, il y a deux semaines, lorsque des dizaines de personnes issues des quartiers populeux et populaires de Hadj Messaoud, Mermed, Ben Smara et Theniet El-Makhzen ont investi les lieux et procédé au tracé de lots de terrain individuels à construire. Il va sans dire que c'était la ruée et donc la course à qui arriverait le premier pour bénéficier du meilleur endroit, étant donné que cette surface est située dans une région rocailleuse et complètement abrupte pour ses deux tiers. Sur ce, l'aâchira des Al Alouani, une grande famille Ibadite de la région se dirige vers les grilles de la wilaya de Ghardaïa, exigeant la protection de ses biens par l'Etat. Elle fait en effet valoir que cette surface appartenait à ses aïeux depuis 1884 et qu'elle détient un acte de propriété enregistré aux services domaniaux de Laghouat en 1951 avec des croquis datant de l'ère coloniale. Acte et croquis qu'elle a remis, d'ailleurs aux autorités pour authentification. La situation a failli dégénérer lorsque les habitants des quartiers populaires, qui ont commencé à s'approprier des parcelles, ont été priés par les autorités d'arrêter de procéder au tracé et de libérer les lieux, contestant la décision de suspension d'attribution.
Et c'est là que la Gendarmerie nationale, à travers les rapports transmis quotidiennement par le commandant du groupement de gendarmerie de Ghardaïa, le colonel Abdelkader El Orabi, a pris la juste mesure de la gravité de la situation et a pris l'initiative de contribuer à l'apaisement. C'est le colonel Tahar Othmani, commandant régionale de la Gendarmerie nationale au niveau de la 4e Région militaire en personne qui s'est chargé du dossier. Une réunion regroupant les notables, les aâyane et quelques membres de l'aâchira des Al Alouani et des représentants et quelques personnes des quartiers populaires s'est déroulée au siège du groupement de gendarmerie de Ghardaïa où un appel au calme a été demandé par le colonel Othmani insistant sur la sagesse de chacun pour dénouer cette conflictuelle situation.
Décision donc a été prise de laisser l'administration faire son travail pour déterminer à qui appartient réellement ce terrain. Car il faut préciser qu'au niveau des Domaines de Ghardaïa, aucune trace de la propriété de ce terrain n'a été trouvée jusqu'à ce jour. Une enquête approfondie est ouverte sur ce point. Il faut aussi rappeler que du fait de leur configuration géographique tourmentée et saturée, les quartiers précités et les ksour de Ghardaïa ne peuvent plus permettre la moindre extension. Entre-temps les pouvoirs publics n'ont pas distribué de terrains voilà plus de 20 ans alors que toute une génération est arrivée à maturité et nécessite de ce fait de fonder un foyer et donc de construire sa demeure.
Ce qui fait que la pression sur le foncier est tout à fait légitime mais doit se faire pacifiquement et dans un cadre réglementaire. Les pouvoirs publics sont donc interpellés à l'effet de régler ce contentieux et de répondre aux appels de la population pour la distribution de terrains à bâtir dans ce grand Sud qui peut héberger toute notre population.
L. K


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