Algérie

Folio : la chaleur des couleurs Culture : les autres articles



Pour Hamid Belkheir, la signification de son art est de «dévoiler la beauté de notre Univers, de la montrer à l'homme et de la protéger contre toute destruction insensée». Hamid a toujours défendu la Nature. Il a transformé son modeste appartement à Blida en une merveille. Sa chambre, qui lui sert d'atelier, est encombrée de tableaux. Ce sont, pour l'essentiel, des paysages et des natures mortes, qui frappent par leur étonnant jeu de lumière. On a l'impression qu'ils baignent tous dans les rayons dorés du soleil du matin. On peut répartir conventionnellement les paysages «écologiques» de Hamid Belkheir en trois groupes : les paysages nocturnes, éclairés par la lune, les paysages diurnes, illuminés par la lumière du jour qui se déverse, et les paysages ensoleillés, transpercés par les rayons aveuglants des soleils d'été.
Tous les tableaux de Hamid ont ceci de particulier que si on les contemple, il semble que la gamme des couleurs s'intensifie, devient «mobile» comme si elle était chargée de l'énergie de la chaleur et de la lumière.Ce même effet de couleurs est présent dans les natures mortes de Hamid Belkheir. Ce dernier n'aime pas et emploie rarement ce terme, il préfère qualifier ses tableaux, comme son «tempérament», de «vie tranquille». Sobre et patient, Hamid travaille longtemps et sans se presser à chacune de ses toiles. Parfois trois à quatre mois.
Par des touches légères à peine visibles de son pinceau presque à sec, il crée le filigrane du dessin de ses tableaux à partir non pas d'une tige ou d'une tache, mais d'un point de couleur diffus. Cela lui permet de donner l'illusion de la luminescence des couleurs, de la même façon que les gaz ionisés qui diffusent la lumière, phénomène que Hamid avait pu observer au cours de son travail et de ses recherches en tant qu'ingénieur spécialisé en appareils à vide et en lampes à décharge. Et pourtant, Hamid ne peint jamais en pleine nature. «Je n'ai pas de temps, dit-il, partagé que je suis entre mon travail d'ingénieur, mes occupations familiales et ma passion de peindre.» Il sourit avant d'ajouter : «Et puis, je me plais comme ça. J'aime l'intimité de mon intérieur, de mon appartement.»
Nous avons vu Hamid à l''uvre. Il s'installe devant la fenêtre de son petit atelier exhalant une odeur de peinture où se tient un chevalet, et' crée son monde étonnant, où la fantaisie se mêle à la réalité, où sa vision du monde poétique et philosophique de la nature environnante est représentée de façon très «intimiste» ou «subjectiviste», comme il le dit.
Né à Alger en 1968, Hamid Bekheir a créé sa propre entreprise en 2006, «pour éviter de recevoir des ordres !», dit-il.


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