Algérie

Folio : Chute libre


«Quoi ' Il leur reste encore de l’argent pour acheter du pain !». C’était la réponse de l’ex-président, Hosni Moubarek, à son Premier ministre, qui venait l’informer des grandes bousculades des Egyptiens devant les boulangeries.
Nous étions à l’automne 2007. L’Egypte était au bord de la faillite. Le gouvernement de Moubarek ne pouvait plus importer le blé nécessaire pour «calmer la faim du peuple». Plus tard, les Américains ont «calmé le jeu» avec une aide et tout est rentré dans l’ordre. «En réalité, c’est intraduisible», comme l’a dit Elsa à Aragon, quand il a voulu traduire un poème de Mayakovsky. Dans Le jeu politique, le mélodrame arabe est réalisable, traduisible et... même concevable !
Pour comprendre, profondément, cette lame de fond islamiste qui couvre le monde arabe de «l’éclat vert» de ses vagues, il faut revenir à… Abderrahmane Ibn Khaldoun. En l’an 1390, le dernier des philosophes arabes quittait définitivement l’Andalousie (l’Espagne actuelle). Il était triste, non pas parce qu’on a voulu «le tuer», mais parce que les 2/3 de l’Andalousie étaient déjà aux mains des Espagnols ! Arrivé à Tlemcen, Ibn Khaldoun lança sa célèbre sentence : «En Occident, il y a aujourd’hui une grande science, un grand savoir et seul Dieu sait ce qu’il va advenir !» Depuis cette «sentence», les «Arabes» ne font que  «descendre, descendre en enfer !»
1400, c’était «la déferlante ottomane !» 1900, c’était «le colonialisme européen !» Enfin, de «petites bougies» s’allumèrent de 1946 à 1970. Mais «les  Vents du Nord» étaient tellement forts que les «petites bougies» s’éteignirent à partir des années 80.
Nasser qui disait en 1952 : «La religion est à Dieu, la patrie est à tout le peuple», lançant ainsi le premier «régime laïque du monde arabe» a été «balayé dans sa tombe» par Sadate «le président croyant !» Nasser qui avait placé dans l’aéroport du Caire des postes de télévision diffusant les chansons d’Oum Kheltoum, Farid El Atrache et autres Abdelhalim Hafez, avait certainement pleuré dans sa tombe quand H. Moubarek avait, en 1989, remplacé tous «ces symboles de l’Egypte vivante» par… «la chaîne du Coran» dans l’aéroport du Caire ! L’Algérie du parti unique a fait de même à la fin des années 80. La déferlante du FIS a été lâchée par le  pouvoir de l’époque. 1988 en Algérie ressemble étrangement à 2011 (2012 ') dans le monde arabe en décomposition.
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