Les guerres de Ghaza ont été, pendant plus de vingt ans, soigneusement entretenues par les gouvernements successifs d'Israël. «Vivre en paix» est désormais, pour les Ghazaouis, un rêve, une anticipation, un mythe. En effet, la paix tant souhaitée ne peut se concrétiser par la faute des Israéliens toujours à la recherche de fallacieuses provocations pour mettre en marche leur machine de guerre. Boshra Abou Sherrar(1) décrit dans ses romans le profond désarroi et? le maigre espoir des habitants de Ghaza.Depuis plus de vingt-cinq ans, la romancière palestinienne n'a jamais cédé à la littérature de pur divertissement. Son ?uvre est déjà une balise pour démystifier l'histoire profanée par les gouvernements successifs d'Israël. Une dizaine de romans publiés à Beyrouth ou au Caire décrivent, comme sait bien le faire Boshra Abou Sherrar, la lointaine liberté qui se cache derrière les dunes «mirageuses», les larmes des veuves, des orphelins, des blessés, des handicapés à vie.Des larmes qui attristent l'atmosphère décrite par notre romancière qui a déjà perdu son frère, Majed Abou Sherrar, écrivain et représentant de la Palestine en Italie, assassiné en 1981 à Rome. Parmi les nombreux livres de Boushra Abou Sherrar, Soleil de Ghaza est le plus poignant.Dans son dernier chapitre, on lit ces lignes si poétiques : «? La brise caresse les sables de la plage.Baisers humides et furtifs / Je rêve à Ghaza, à ses rochers de granit / J'entends le bruissement clair de la mer sur la grève / Je sens l'odeur des landes, des morceaux de bois rejetés par les vagues / Mais dans mon c?ur tout est mélancolique : le ciel et la mer, les rochers et les sables, les villages et leurs minarets / Une étrange opacité attire mes larmes et celles des veuves éplorées et fatales qui chantent un vieux poème : Si longue soit la nuit, elle ne peut combattre les rayons du soleil».
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Posté Le : 14/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali Khellas
Source : www.elwatan.com