Algérie


Folio
Le patriotisme est, pour Mostefa Lacheraf, le sentiment complexe où l'on retrouve essentiellement «l'amour du pays natal, le respect du passé, la solidarité dans le présent. Le patriotisme n'est pas division, haine et bénéfice familial ou personnel». Il est plutôt union et compréhension mutuelle. Mostefa Lacheraf entend par patrie «le lien qui nous unit à nos frères concitoyens, à ceux du passé et de l'avenir, comme à ceux du présent». Sa conception nationale est à la fois patriotique, sociale, morale et politique. Il a toujours été hostile au sectarisme et il n'a vu le salut que «dans une union nationale, non pas de forme, mais de fond, une union des c?urs, des esprits, des pensées et des actes».En 1982, Mostefa Lacheraf me confia à l'occasion de la traduction en arabe de son chef-d'?uvre Algérie, nation et société(1) : «Nous sommes passés d'une ère à une autre, mais nous n'avons pas changé, à moins de considérer le retour en arrière comme un progrès ! D'une injustice camouflée, d'un esclavage moral et spirituel à un esclavage économique et financier.» Mostefa Lacheraf, qui se préparait à prendre sa retraite du ministère des Affaires étrangères, voyait «la politique de l'ex-président Chadli Bendjedid» comme «une fuite en avant, un mensonge qui cache le principe du droit par la force». Dans ses derniers écrits (Des noms et des lieux), il a surtout tenté de déraciner l'ignorance, de combattre la haine, l'étroitesse d'esprit et la soumission aveugle. 1) Voir Algérie, nation et société, Ed SNED -Alger 1982




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