Algérie


La grisaille hivernale a fait des heureux. Dans le monde du football, la saison froide est porteuse de chaleur pécuniaire uniquement pour les joueurs. Des salaires à couper le souffle sont annoncés ça et là poussant l'opinion à s'interroger sur l'origine de l'argent que touchent ces mêmes joueurs.
Dans une discipline boiteuse et sans attrait, le salaire d'un seul joueur dépasse ceux du président de la République et de son premier ministre réunis. On parle d'une mensualité de 250 millions de centimes dans cette énigmatique grisaille si enrichissante pour des joueurs dont le niveau vaut à peine quelques millions, et encore. Comment se fait-il que des clubs déboursent de tels salaires, si mirobolants, pour de petits joueurs juste capables de pousser le ballon et d'offrir de piètres spectacles à chaque fois qu'ils se produisent sur un terrain ' De la folie, diront certains. Ne faut-il pas revoir cette copie et injecter tout cet argent dans la formation comme ça se fait partout ailleurs ' Il est impensable que des joueurs aussi médiocres soient les mieux payés du pays et les plus chouchoutés alors que la composante de l'équipe nationale est «importée» de l'étranger. Des pays, pauvres de surcroît, comme la Côte d'Ivoire ou le Mali, où les joueurs sont sous payés, «exportent» vers l'Europe alors que l'Algérie souffre pour composer 11 joueurs de haut niveau. Combien nos clubs ont-ils formé d'internationaux durant les vingt dernières années ' Ils se comptent bien sûr sur les doigts d'une main. Pourtant, les joueurs sont royalement rémunérés sans en donner la moindre contrepartie. Un argent qu'ils ne méritent pas mais grassement offert. Le marché des joueurs s'est inexplicablement enflammé dans une discipline qui meut à petit feu. Eteinte depuis que les Madjer, Belloumi, Assad, Menad et bien d'autres joueurs du genre sont partis en retraite, les poches vides alors qu'ils ont fait les beaux jours du football algérien.


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