Reprise durable ou frémissement passager?
Cette année, le mois de ramadan aura été particulièrement fécond sur le plan des activités culturelles. Comme si, pris par un sursaut d’orgueil, les pouvoirs publics avaient intimé aux institutions culturelles de la ville de prendre des initiatives qui allaient se traduire par cette foison d’activités culturelles qui a failli nous faire oublier la morosité qui caractérisait auparavant la ville.
Déjà, lors de la présentation de son programme spécial d’animation culturelle pour le mois de ramadan, au cours d’un point de presse, le délégué aux affaires culturelles de l’APC d’Oran avait annoncé que le mois de ramadan allait «se distinguer par sa diversité et sa richesse par rapport aux années précédentes». Une salutaire reprise des activités sera perceptible au niveau de chaque institution culturelle et les événements se succèderont à une cadence soutenue. Même des espaces autrefois fermés pour un motif quelconque seront sollicités pour abriter les manifestations programmées. Il s’agit notamment du conservatoire municipal Ahmed Wahby, des salles El Feth et Es Saâda. Le Conservatoire municipal Ahmed Wahby, renouant avec sa véritable vocation, sera exclusivement réservé aux concerts de musique classique algérienne ou andalouse, et abritera quelque 14 soirées musicales avec la participation de différents orchestres de musique andalouse provenant d’Oran, de Sidi Bel-Abbès, Mostaganem et Mascara. La salle Es-Saâda (ex-Colisée) abritera, chaque soirée, divers galas musicaux dans les genres oranais, oriental, ghiwan et même une soirée consacrée au rire et animée par une pléiade d’artistes fantaisistes. La salle El-Feth servira d’annexe au TRO, en reprenant certains spectacles qui figuraient au programme de cette institution théâtrale. Le centre culturel Ibn Tachfine se verra, au cours de cette période, investi d’une nouvelle vocation en abritant un cycle de rencontres littéraires et des soirées poétiques animées par des écrivains de la ville. Même les places publiques et kiosques à musique seront ouverts aux spectacles. L’institution théâtrale d’Oran brillera par son dynamisme habituel et sa constance en présentant chaque soir un spectacle. La cinémathèque d’Oran prendra part à cette frénésie en programmant tous les jours deux séances de projections cinématographiques qui seront couronnées par la présentation, en première nationale, du premier long métrage de «Mascarades» de Lyès Salem, avec un débat en présence du réalisateur au grand bonheur des cinéphiles. La Maison de la Culture Zeddour Brahim ne sera pas en reste avec un programme d’animation constitué de soirées consacrées aux chants religieux et à la lecture du Coran, des représentations théâtrales pour adultes et enfants, des galas de variétés, des conférences, des soirées folkloriques, expositions de peinture, ainsi que des concours de chants religieux et de gâteaux traditionnels. Les activités culturelles durant le mois de Ramadan ne seront pas exclusivement circonscrites aux seules institutions publiques puisque même des opérateurs privés ont décidé de s’impliquer activement dans la vie culturelle de la ville. C’est le cas d’un opérateur économique qui a mis, à la disposition des hommes de lettres et des créateurs de la ville, un nouvel espace d’expression culturelle qui, chaque soirée, s’est transformé en un véritable forum où des hommes de lettres, des universitaires, des artistes peintres, des journalistes ont animé des discussions à bâtons rompus sur des thèmes aussi divers que la littérature, la poésie, le conte, les arts plastiques ou l’histoire.
G. Morad
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Posté Le : 04/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com