Selon le Saint Coran, le prophète Ibrahim s'est vu, au cours d'un songe, en train d'immoler son fils Ismail. Lorsqu'il lui demanda ce qu'il en pensait, le fils dit à son père de faire ce qui lui était commandé. Il l'assura de sa patience. L'un et l'autre se soumirent à ce qu'ils considéraient comme un ordre divin. Le père s'apprêtait donc à accomplir le sacrifice lorsque Dieu l'appela. Il s'était conformé à son ordre et reçut un bélier. Les musulmans sacrifient, depuis, un agneau en souvenir de ce geste. Non seulement, ils font faire revivre la tradition mais, surtout, ils se conforment à l'enseignement d'un prophète modèle d'adoration et de soumission au Dieu unique. L'Aïd est une occasion pour chaque musulman de renouveler sa foi et sa soumission à Dieu, d'être meilleur en partageant une partie de sa fortune à travers le don. C'est aussi un acte par lequel il réalise son propre besoin d'entretenir et de renforcer ses liens entre les membres de sa famille, ses proches, ses voisins, ses amis, en oubliant les divergences et en se pardonnant mutuellement. C'est l'une des deux fêtes canoniques de l'Islam. L'Aïd El Adha est avant tout une fête du partage et de la solidarité. Chaque musulman réalise que l'entraide est une nécessité. Elle permet de créer des liens plus spirituels que sociaux avec tous les êtres humains, musulmans ou autres. Il est d'usage de verser aussi une aumône, appelée « sadaka », qui n'est ni obligatoire ni réglementée en fonction de critères spécifiques. Elle se fait sous forme de dons financiers à la mosquée à l'issue de la prière communautaire ou de dons alimentaires. Un tiers du mouton sacrifié doit être distribué aux nécessiteux. L'Aïd est avant tout une fête communautaire et familiale au cours de laquelle un repas est partagé et où les musulmans rendent visite aux voisins et proches. L'Aïd El Adha est une fête joyeuse. Des réjouissances organisées et des présents offerts particulièrement aux enfants et aux personnes âgées. Il s'avère pourtant que beaucoup s'éloignent de l'esprit de cette fête. Certains ne célèbrent pas l'Aïd El Adha comme le veut la tradition. Selon Kamel Chekkat, membre de l'Association des ouléma musulmans algériens, et de la Ligue des ouléma, prêcheurs et imams des pays du Sahel, « beaucoup font dans l'apparent et le folklore ». Il déplore que « l'Aid El Adha n'ait plus la dimension spirituelle d'antan ». « La tendance est devenue plus commerciale depuis ces dernières années » fait-il remarquer. Il a cité, pour exemple, ceux qui cotisent pour l'achat d'un b?uf. Après, ils se vantent d'avoir fait une affaire, d'avoir économisé ». « Cette attitude n'est pas très correcte. Le sacrifice est destiné à Dieu et il n'a pas de prix ». « Le sacrifice n'est pas une obligation et chacun doit s'en tenir à ses moyens », a précisé le chirurgien.
Posté Le : 01/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Harhoura
Source : www.horizons-dz.com