Fodil Megharia à Infosoir : «Penser à la Tunisie et le Togo avant la Côte d'Ivoire»

Analyse - L'ancien longiligne défenseur de l'ASO, Fodil Megharia, revient sur le dernier parcours des Verts et leurs prochaines échéances, à commencer par celle de janvier prochain, la CAN-2013.
Comment s'est déroulée votre arrivée à Montréal '
Dans les meilleures conditions possibles, malgré le fait que le voyage a été très long. Personnellement, je m'y étais préparé, d'autant plus qu'il s'agit d'une destination que je connais assez bien. Sinon, tout s'est bien déroulé et dans une bonne ambiance. Le but de cette visite et de commémorer le 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne qui coïncide avec le Cinquantenaire de l'indépendance.
Pour revenir à l'actualité footballistique, voulez- vous dire à nos lecteurs un mot sur la qualification de l'EN à la prochaine édition de la CAN '
Pour parler du jeu, je dis qu'il y a encore une grande marge de progression qui attend cette équipe. Une équipe rajeunie a toujours besoin de temps pour parfaire la cohésion, et c'est le cas pour cette équipe. L'essentiel était, au départ, de se qualifier pour la CAN après avoir raté la précédente. On a remarqué, aussi, que les joueurs commencent à être plus disciplinés sur le terrain qu'auparavant. Mais il faut reconnaître qu'il y a des faiblesses sur certains points. Il est clair que cette situation va se régler avec le temps.
Quelle votre point de vue sur le groupe des Verts dans cette CAN '
Ecoutez, dans une Coupe d'Afrique toutes les équipes sont difficiles à manier. Il n'y a plus d'équipe faible, ce qui m'amène à dire que tous les groupes sont difficiles, même si le notre l'est un peu plus que les autres. Aussi, on a tendance à trop parler de la Côte d'Ivoire, alors que ce match est le dernier de ce premier tour. Qui sait, on peut se faire éliminer avant cette rencontre, et c'est pour cela que j'insiste dans chacune de mes déclarations pour dire qu'il faudra réussir le premier match face aux Tunisiens pour aspirer réaliser un bon parcours par la suite. Les derbys maghrébins sont toujours difficiles quelle que soit la forme des deux équipes. Et puis, pour fermer la parenthèse de la Côte d'Ivoire, je dirai qu'elle n'est pas imbattable.
Pensez-vous que notre EN a les moyens pour passer le premier tour '
Bien évidemment, sinon, à quoi bon se préparer et faire tout ce long périple. Si on arrive à passer le premier tour, on aura de fortes chances d'aller le plus loin possible. Personnellement, je suis optimiste.
D'où tenez-vous cet optimisme '
Du fait que l'actuel coach a su cerner le problème de cette équipe et réussi à lui trouver la bonne formule. C'est tout un travail qui est fait et doit être continué. Le coach a pu imposer sa philosophie, et dans le jeu et dans la discipline. Il est en train d'effectuer un grand travail, surtout qu'il est réputé, depuis longtemps, pour être un gars qui ne badine pas avec la discipline, même si parfois il exagère comme c'est le cas avec Ziani. Ce dernier, et avec le niveau qu'il affiche actuellement avec son équipe, mérite amplement un retour, surtout qu'on a besoin de ses services et de son expérience, mais bon, il y a un entraîneur en place et il est le seul habilité à prendre les décisions qui s'imposent.
En tant qu'ancien défenseur international, pensez-vous que l'arrière-garde des Verts rassure '
Oui, mais elle ne doit pas s'arrêter à ce niveau. Elle doit cravacher pour faire mieux. Par exemple, la charnière centrale actuelle, composée de Medjani et Belkalem, travaille bien et rassure mais devra, encore, travailler pour parfaire la cohésion. Personnellement, je regrette encore le départ de Belhadj, surtout qu'il a laissé un grand vide que nul n'a pu combler.
Propos recueillis à Montréal par M. B.