Algérie

Fodil Boumala libéré



Après plus de cinq mois de détention à la prison d'El-Harrach, l'activiste Fodil Boumala a été acquitté, hier, par le tribunal de Dar-el-Beïda. Il a quitté la prison dans l'après-midi, au moment où les 56 personnes arrêtées avant-hier ont été libérées par le tribunal de Sidi-M'hamed.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Placé sous mandat de dépôt le 19 septembre 2019 et poursuivi pour «atteinte à l'unité nationale» et «affichage de tracts portant atteinte à l'intérêt national», Boumala a retrouvé la liberté dans l'après-midi de dimanche.
Lors de son procès le 23 février, le procureur de la République avait requis une peine d'un an de prison ferme et une amende de 100 000 DA à son encontre.
A l'extérieur de la prison, il a été accueilli par des dizaines de militants, d'anciens détenus du mouvement populaire et des membres de sa famille avec les slogans à l'honneur des détenus d'opinion et les mots d'ordre du Hirak.
Emu par cet accueil, Fodil Boumala, très affecté par plus de cinq mois de détention a remercié les Algériens pour leur mobilisation et pour ne pas avoir abandonné la cause des détenus d'opinion.
Dans ses premières déclarations aux médias, il a salué également les organisations de la société civile qui ont plaidé et soutenu les détenus et leurs familles à travers tout le territoire national.
«Nous sommes des hommes libres et nous le resterons. Les plans du pouvoir ne nous intéressent pas. Nous allons revenir dans les prochains jours. Je ne suis qu'une petite partie de ce peuple. La plus grande cause est celle du peuple, celle de l'édification d'un Etat de droit et des libertés. Je milite pour la liberté de cette patrie (?) Vive l'Algérie et vive son peuple», a-t-il lancé.
Fodil Boumala n'a pas manqué d'appeler à la libération de tous les autres détenus du mouvement populaire, en citant à leur tête le président de l'association RAJ, Abdelouahab Fersaoui, et le porte-parole de l'UDS, Karim Tabbou.
Le tant attendu procès de ce dernier aura lieu ce 4 mars au tribunal de Sidi-M'hamed.
Karim Tabbou est poursuivi dans deux affaires distinctes. La première concerne l'atteinte au moral de l'armée et dans laquelle il a bénéficié de la liberté provisoire. Dans la deuxième, pour laquelle il est en détention provisoire, il est poursuivi pour «incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale».
Il a été arrêté devant son domicile le 11 septembre dernier, avant d'être placé en détention provisoire à la prison de Koléa. Libéré le 25 septembre dernier, il sera arrêté une nouvelle fois moins de 24 heures après et placé en détention par le tribunal de Sidi-M'hamed.
K. A.


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