Fodhil

Plus qu'avec un tout autre antagoniste, la guerre des mots enclenchée par le président Mohamed Belhadj avec son ancien collaborateur et ex-président du comité de supporters Salem Fodhil a pris, dans les dernières heures, des proportions alarmantes, défiant tout bon sens et déviant dangereusement du contexte sportif.Qualifié de "chef de bande" par le président Belhadj qui avait affirmé, samedi, à l'issue du succès face au NAHD dans des propos rapportés le lendemain dans ces mêmes colonnes "avoir été agressé par cette bande qui a détérioré (sa) voiture et par la faute de laquelle (il) démissionne", l'ex-responsable du comité de supporters n'a, de son côté, pas tardé à réagir."Ce n'est pas de mon niveau ! J'ai assisté au match avec des amis puis j'ai quitté le stade tranquillement. Il ment. Personne ne l'a agressé. Il prétexte cela juste pour fuir la pression des supporters qui ont longtemps insulté sa direction, ses conseillers et ses collaborateurs. Tout le monde sait que beaucoup de supporters s'en sont pris à son frère Tedj et lui ont demandé de quitter l'équipe pour l'intérêt du Mouloudia. Il s'est mis tout seul dans cette situation. Qu'il n'essaye pas de me mêler. De plus, il n'a pas supporté que tout le stade scande le nom de Cavalli", avait, ainsi, répondu dans la foulée Salem Fodhil, comme rapporté par Liberté dans son édition de lundi.Considérant que sa réponse "serait restée dans le strict cadre du football si Baba n'avait pas utilisé l'expression chef de bande", le même Salem Fodhil en a, toutefois, remis une couche, hier, à travers un long communiqué dans lequel il allume sans concession le président du MCO."Me qualifier de chef de bande est une insulte grave. Pourtant, je ne possède pas de cabaret comme toi. Je n'incite pas les jeunes et moins jeunes à la débauche en leur fournissant des boissons alcoolisées et un lieu de prostitution et autres extras de la nuit. De plus, je n'ai jamais mis les pieds dans une prison. Mes seules affaires au tribunal sont lesconséquences de ma guerre déclarée aux responsables malhonnêtes du MCO. Actuellement, c'est la bande de malfaiteurs, principalement ton bras droit, qui te manipule et qui gère le MCO que je suis en train de combattre", peut-on lire dans ledit communiqué.Salem Fodhil a, aussi, "tenu à exhorter Mohamed Belhadj à ne pas quitter son poste, mais plutôt à bâtir cette dream team qu'il a promis aux supporters et ne pas laisser son frère recruter des joueurs sans niveau pour les libérer ensuite au mercato".R. B.