Focus sur le cinéma révolutionnaire

Le professeur et critique, Mohamed Bensalah a estimé que le cinéma algérien est né dans les maquis et a pris très vite son essor après l'Indépendance. Il a en outre, précisé au cours d'une table ronde sur les 55 années de cinématographie algérienne organisée, lundi dernier à la Cinémathèque d'Oran, dans le cadre du 6e Festival d'Oran du film arabe (FOFA, 2012), en présence d'un grand nombre de cinéastes algériens et étrangers et d'amateurs de cinéma, que le colonialisme et le mouvement de Libération nationale constituent le thème privilégié des premières 'uvres de ce cinéma.
«La révolution est encore très présente dans les films des années 1960 et 1970, certains cinéastes algériens et étrangers ont séduit un public qui cherchait un cinéma qui traite de son quotidien, parmi ces cinéastes je citerai : Djamel Eddine Chanderli, Ahmed Rachedi, Youcef Sahraoui, Pierre Clément et René...», a-t-il poursuivi. Le conférencier a précisé encore qu'après la guerre d'indépendance, le cinéma algérien continue son existence à travers la production de plusieurs 'uvres cinématographiques à l'instar du film «L'Incendie» de Mustapha Badie. Il a ensuite souligné que le cinéma d'aujourd'hui est porté par une nouvelle génération de cinéastes qui ont su développer ce 7e art, précisant dans le même ordre d'idées, que le cinéma algérien a connu une époque qui a entraîné la quasi-disparition des moyens publics d'aide à la production et à la diffusion. Les participants à cette table ronde aborderont, aussi, la réalité du cinéma actuel qui lutte pour sa survie à cause de la faible production cinématographique, ils préciseront à ce propos, qu'il est temps de faire évoluer les choses et avoir un bon suivi du cinéma du point de vue production et diffusion. Les intervenants ont appelé, à cet effet, à l'intensification et à la construction de nouvelles salles et à l'ouverture de celles déjà existantes qui sont fermées depuis de longues années.