Algérie

FNDRA à Djelfa



Des milliards de dinars détournés La situation dans le secteur de l?agriculture semble se corser ! Après le sit-in observé le 13 mai par les entrepreneurs prestataires pour le compte des services agricoles au profit des exploitants détenteurs de décisions d?octroi de crédits dans le cadre du FNDRA, dimanche dernier, c?était au tour de ceux-ci de monter au créneau, prêtant ainsi main-forte à leurs prédécesseurs. Plus d?une centaine d?agriculteurs des régions du Sersou et de Birine se sont donné rendez-vous sur le parvis de la wilaya pour exprimer leur ras-le-bol quant à la situation qu?ils endurent voilà plus d?une année. Leurs exploitations, disent-ils, sont livrées au dépérissement, dû à un manque de financement pour certains et carrément à une rupture de fonds pour d?autres. Pour avoir une idée sur la question, il y a lieu de savoir que des crédits faramineux ont été consentis par l?Etat à ce secteur via le FNDRA. Il se trouve que, par endroits, ces crédits n?ont pas obtenu l?impact escompté en termes de développement de l?activité agricole. L?échec partiel de cette opération serait imputable à un présumé « détournement de destination » des fonds alloués. On parle de près de 1800 milliards de centimes partis en fumée. Plusieurs commissions d?enquête mises sur pied par le département de Barkat se succédèrent en vue de relever les écarts et situer les responsabilités. Pour rappel, la décision qu?a dictée la prudence a été de geler le financement au niveau du FNDRA avec pour consigne drastique aux banques de suspendre tout paiement en cours. L?expectative Tout le monde, les entrepreneurs réalisateurs de projets agricoles ainsi que les agriculteurs bénéficiaires d?ouvrages sont restés dans l?expectative, estimant que cette myriade d?investigations documentaires et d?autres, effectuées sur le terrain, allaient, dans un jour proche, aboutir à la séparation des agriculteurs et entrepreneurs jugés assidus quant à l?observation stricte des conditions d?exécution des clauses contenues dans le cahier des charges, de ceux soupçonnés d?y avoir contrevenu. Cela perdure sans qu?on se rende compte que ce statu quo risque non seulement de compromettre les grands chantiers agricoles que sont, entre autres, ceux du Sersou et de Birine, bien pIus, d?hypothéquer même ce qui a été réalisé jusque-là. « Nous avons tout fait pour prouver nos bonnes intentions en recevant des commissions in situ, mais rien n?y fit, c?est toujours la même réponse, à savoir que la décision de libérer les fonds sera incessamment prise en faveur des exploitations qui ont achevé leurs projets », se sont adressés à l?unisson sur place les mécontents à El Watan. Si tel devait être le cas, les entrepreneurs, pour leur part, qui ne comptent pas non plus lâcher prise, seront en état d?honorer à leur tour leurs dettes et reprendre leur activité dans ce secteur. Devant le portail de la wilaya où se sont rassemblés ces agriculteurs munis de banderoles chamarrées des mêmes formules qu?on a déjà vues lors du rassemblement des entrepreneurs, telle « Non à la hogra et jusqu?à quand ? », le mouvement continue en s?amplifiant par de nouveaux arrivants. A l?heure où nous mettons sous presse, le chef de cabinet, assisté du DSA, a reçu un panel de trois protestataires. Au sortir du siège de la wilaya, la réponse des émissaires a été : « C?est la sempiternelle réplique, nous voulons voir le wali en personne. » Décidément, cela semble devenir une répartie !


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