Algérie

Florence Aubenas portée disparue en irak


Grande inquiétude à Libération L?envoyée spéciale du journal Libération à Baghdad, Florence Aubenas, et son interprète irakien ont disparu en Irak depuis mercredi matin, ont annoncé jeudi 6 janvier dans la soirée le quotidien et le Quai d?Orsay. Le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, « confirme que Florence Aubenas et son accompagnateur irakien, Hussein Hanoun, n?ont plus été vus à Baghdad depuis mercredi matin ». « Dès que le journal Libération nous en a informés, tous les efforts ont été entrepris par nos représentants à Baghdad et par le ministère à Paris pour les retrouver », a précisé le Quai d?Orsay, qui demande à tous les ressortissants français, « y compris les représentants des médias », d?éviter de se rendre en Irak, « compte tenu des risques actuels encourus dans ce pays pour la sécurité de chacun ». L?information avait été rendue publique par Libération sur son site Internet, qui précisait que Florence Aubenas et son interprète n?avaient pas été vus depuis leur départ de leur hôtel de Baghdad mercredi matin. Florence Aubenas est arrivée à Baghdad le 16 décembre. Grand reporter, elle a couvert de nombreux événements au Rwanda, au Kosovo, en Algérie, en Afghanistan et en Irak, ainsi que plusieurs grands procès en France. « Dans les normes de sécurité qui sont les nôtres, jamais, sauf cas exceptionnel, quelqu?un ne reste longtemps sans donner des nouvelles ou sans donner son emploi du temps à Libération », a souligné le directeur du journal, Serge July. Le directeur de la rédaction du quotidien, Antoine de Gaudemar, a indiqué avoir choisi de rendre publique la disparition de son envoyée spéciale en Irak parce qu? « on est inquiet et que cela peut être une protection pour elle ». « Il vaut mieux qu?on fasse connaître que Florence Aubenas est une journaliste française qui travaille pour un journal quotidien français à Baghdad, où elle est envoyée spéciale », a-t-il fait valoir. L?Irak, selon Reporters sans frontières (RSF), est, « pour la deuxième année consécutive, le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. 19 reporters et 12 collaborateurs des médias y ont été tués en 2004 », au moins 12 reporters étrangers et nationaux ont été enlevés par des groupes islamistes. Un seul enlèvement s?est terminé tragiquement : le reporter italien indépendant Enzo Baldoni, 56 ans, a été exécuté fin août.
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