FLN Une «coordination des kasmas» dénonce

Les choses sont claires, le FLN mène, depuis près d'une année maintenant, sous la direction de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, une campagne clairement revendiquée, toute dédiée à la révision de la Constitution et au troisième mandat du Président Bouteflika. Aujourd'hui, et comme chacun sait, après que certains aient cru un moment que le Front était esseulé, jugeant sa démarche unilatérale et prématurée, il est suivi, dans une réaction en chaîne impressionnante, par de nombreux acteurs de la scène politique nationale, aux rangs desquels les partis de l'alliance présidentielle ne sont pas les moins empressés. A Constantine, une ville où la mobilisation sur le sujet s'est démultipliée rapidement, entre comité populaire naissant, coordination, au long cours, de la société civile, etc. l'engagement sans faille du FLN semble, pour sa part, se faire, contre toute attente, en rangs dispersés, si l'on en croit la montée au créneau d'une «coordination des kasmas» pilotée par des figures locales connues du vieux parti et qui s'est fendue, ce jeudi, d'un communiqué dont la teneur mérite le détour. Le fait est que «l'offre de service» de ladite coordination des kasmas et qui vaut enrôlement sous la bannière de la révision de la Constitution et du 3e mandat, co-signée notamment par un ex-mouhafedh, un élu de l'APC sortante, des universitaires et néanmoins militants, dénonce dans la foulée la situation de leur formation politique à Constantine, qu'ils jugent catastrophique, citant pour preuve la défection en nombre de militants, déçus par les résultats jugés insatisfaisants, obtenus lors des dernières élections locales et dont la responsabilité incomberait à la hiérarchie locale actuelle du parti. Le concert de voix discordantes qui se fait entendre présentement au FLN, et qui n'est pas seulement une querelle de clocher, endémique sur le «Vieux Rocher», souligne que dans le marigot politique local, la volonté de défendre la révision de la constitution et le 3e mandat obéit à des ressorts partisans où les intérêts personnels sont plus que jamais présents. Sur ce registre et pour rappel, la confection des listes, lors des derniers scrutins des législatives et des locales, demeure le moteur d'une discorde qui n'est pas prête de s'apaiser. La cuisine partisane à Constantine, d'une élection à l'autre est bien loin, avouons-le, et quelles que soient les circonstances du positionnement politique assumé sur les acquis ou les reculs de la démocratie dans notre pays.