A l'orée du rendez-vous politique important que représente la tenue, au mois de mars prochain, de la session de son conseil national, à Alger, le FLN s'est lancé, ces dernières semaines, dans de grandes man?uvres. Même si, sur beaucoup de sujets: grèves dans la fonction publique, pouvoir d'achat, réformes urgentes, retraites, etc. le parti de Belkhadem n'a pas fait preuve de beaucoup d'initiatives. A la vérité, et s'il faut absolument identifier les pôles d'intérêt et les nouvelles priorités du FLN, au regard de l'échéance du conseil national, il faut, sans doute, s'attacher à décoder le message que porte, aujourd'hui, la «noria» d'émissaires dépêchés par Belkhadem, à travers de nombreuses wilayas du pays. A Constantine la présence, deux jours durant, d'un membre de l'exécutif du parti, en l'occurrence M. Hassani Yahia qui a tenu de nombreux conclaves avec les secrétaires de kasma, des membres du conseil national, des députés, des sénateurs, des membres du bureau de la mouhafada, des élus et même le groupe de frondeurs, a levé le doute sur les contours exacts de quelques «présupposés politiques» contenus dans la feuille de route des envoyés spéciaux. Pour l'heure, la «symphonie en sous-sol», annonciatrice d'une purge dans les rangs du parti et la confirmation du soutien à la révision de la constitution à l'occasion du conseil national sont des pistes sûres, si l'on en croit les «indiscrétions» recueillies, ici et là, sur le sujet. Il semble, en tous cas, que la contestation, qui a perturbé, pour rappel, l'opération de confection des listes lors des derniers scrutins des législatives et surtout des locales, risque de coûter cher à ses auteurs. Le front des contestataires dont les effectifs, entre temps, ont rétréci au lavage, s'attendent à payer cash leur fronde passée, sous la forme d'une éjection pure et simple du conseil national, étant entendu que l'état des lieux demandé par Belkhadem à ses émissaires, déployés actuellement sur le terrain, accorde une place prioritaire à ce contentieux d'autant que la protesta n'a pas été réduite au silence. Question: l'agitation remarquée des formations de l'alliance gouvernementale sur la scène politique locale, marquée entre autres par la récente visite sur le «vieux rocher» de Harchaoui pour le compte du RND, peut-elle prétendre barrer, d'un trait, le hiatus qui ne s'est jamais estompé, jusque-là, entre les directions des partis et leurs bases ?
Posté Le : 12/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : K B
Source : www.lequotidien-oran.com