Algérie

FLN : Tliba devant la commission de discipline le 27 février



Accusé d'avoir travaillé à créer une fracture dans le parti, le député d'Annaba, Baha-Eddine Tliba, risque d'être banni des rangs du FLN.Le député d'Annaba, Baha-Eddine Tliba, deux mouhafedhs des wilayas de Relizane et de Djelfa, ainsi que deux membres du comité central du Front de libération nationale (FLN) devront comparaître le 27 février prochain devant la commission de discipline du parti. "Les convocations leur ont été adressées cet après-midi (hier lundi, ndlr). La commission leur a accordé un délai de 15 jours pour préparer leur défense. Ils devront se présenter le mardi 27 février", révèlent des sources proches de la commission de discipline du FLN.
Ainsi, à peine une semaine après son installation par le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, soit mardi dernier, la commission de discipline du FLN passe à l'action. Aux deux mouhafedhs de Relizane et de Djelfa est reproché le fait d'"avoir travaillé pour des listes électorales autre que celle du FLN pendant les dernières échéances municipales". C'est le cas aussi pour les deux membres du comité central. Ces quatre cas n'ont donc "aucun lien avec celui de Baha-Eddine Tliba", précisent nos sources. Le 4 février dernier, le richissime homme d'affaires d'Annaba annonçait que de nombreuses personnalités politiques, notamment deux anciens Premiers ministres, en l'occurrence Abdelmalek Sellal et Abdelaziz Belkhadem, avaient rejoint sa coordination nationale pour un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika.
Une annonce qui avait provoqué un séisme politique dans la grande maison de la majorité présidentielle, tant elle intervenait au lendemain d'un meeting populaire du SG du FLN, Djamel Ould Abbes, à Aïn Temouchent, où il a formellement interdit aux cadres et militants du parti de s'exprimer "prématurément" sur la question du cinquième mandat. Mais les personnalités citées, à l'exemple d'Abdelmalek Sellal, Abdelaziz Belkhadem, Abdelkader Ouali, Kamel Mustapha Rahiel, Abdelouahab Nouri et Hamid Grine, ont vite fait de se démarquer de l'initiative du député d'Annaba. Abdelkader Ouali et Kamel Mustapha Rahiel ont même tenu à assister, deux jours plus tard, à l'installation de la commission de discipline du FLN, puis à la conférence de presse donnée par Djamel Ould Abbes, au siège du parti. Leur présence tendait à "dégonfler le ballon de baudruche" et ne plus laisser aucun doute sur les "affabulations" de l'ex vice-président de l'APN.
Ce jour-là, le SG du parti, qui les prenait à témoin, affirmait avoir déjoué une tentative d'OPA sur le FLN. "Certains ont voulu rééditer le scénario de 2004", avait-il dénoncé, en faisant allusion à la fracture qu'avait causée l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, et néanmoins SG du FLN à l'époque, en se portant candidat contre Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle de 2004. Mais le coup de grâce interviendra le lendemain, mardi 7 février, lorsque le président de l'APN, Saïd Bouhadja, se démarquait à son tour de l'initiative du député d'Annaba.
Sollicité par la presse en marge d'une journée parlementaire au Conseil de la nation, le président de l'APN, qui est notamment cadre au FLN, a qualifié la démarche de Baha-Eddine Tliba de "grave dérive politique". Le président de l'APN prononçait en quelque sorte la sentence, puisque le député d'Annaba risque d'être banni des rangs du parti le 27 février prochain. Djamel Ould Abbes l'avait d'ailleurs clairement laissé entendre : "Nous allons frapper très fort."
Mehdi Mehenni


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