Algérie

FLN-RND : Une guerre et des interrogations


Que cache la guerre entre le FLN et le RND autour des assemblées locales ' Cette rivalité a-t-elle seulement un rapport avec le prochain renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation 'L'ampleur du phénomène du nomadisme enregistré et les parties l'ayant encouragé renseignent sur l'existence de visées beaucoup plus importantes que celle du contrôle de la majorité des assemblées élues. C'est visiblement la présidentielle de 2019 qui est en ligne de mire. Les indices se multiplient depuis les élections locales du 23 novembre dernier.
Au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin et au moment de l'installation officielle des nouveaux maires ou de l'élection des présidents d'APW, l'opinion publique a assisté à un phénomène tout à fait nouveau : des élus migrent en masse vers le FLN, alors qu'ils ont gagné leurs sièges grâce à des partis parfois d'opposition. Le tout se faisait sous les regards des walis, dont certains sont accusés officiellement de rouler pour l'ex-parti unique.
A Chlef, à Alger, à Laghouat, à Tipasa? plusieurs dizaines d'élus et environs 70 Assemblées populaires communales (APC) ont changé de couleur politique en passant sous le sigle FLN. Jusque-là, tout semble ordinaire, même si sur le plan moral cette transhumance politique est très problématique, d'autant plus que les élus concernés n'ont pas consulté leurs électeurs avant de changer de casquette partisane. Le fait intrigant est cette intervention des walis de la République dans jeu de coulisses, pour parfois intimer l'ordre aux nouveaux élus de rejoindre la formation que préside Djamel Ould Abbès.
Plusieurs témoignages d'élus qui ont eu le courage de dénoncer cette intervention énigmatique des premiers représentants de l'administration au niveau des wilayas le confirment. Selon leurs déclarations dans la presse et leurs posts sur le réseau social Facebook, ces élus, notamment du RND, des walis exercent de terribles pressions sur les élus des autres partis pour intégrer le FLN.
Cette situation a même suscité, selon notre confrère El Khabar, la colère du secrétaire général du RND et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui aurait saisi le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, sur ce sujet. Qui a donné instruction à ces walis pour agir de la sorte ' Difficile de répondre à cette question dans l'immédiat. Cette intervention intrigante des responsables de l'administration a été signalée avant même le scrutin.
Plusieurs candidats avaient, rappelons-le, dénoncé les agissements de certains chefs de daïra qui ont demandé à des agents de l'administration de privilégier les listes FLN. Cette guéguerre, synonyme de divorce entre les deux partis au pouvoir, s'est exacerbée à l'occasion de la constitution des alliances pour l'élection des P/APW.
Chacune de ces deux formations a préféré recourir à des alliances avec des partis d'opposition pour asseoir sa suprématie au niveau local. Cette situation n'est pas normale, en tout cas. A quinze mois de la présidentielle, les prétendants du régime se préparent en catimini pour être prêts au moment opportun? On ne sait jamais.
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