FLN : Réunion du comité central sous tension 7 jours : les autres articles

Le parti FLN tiendra, aujourd'hui, à Zéralda, une session de son comité central.
Au programme : les préparatifs aux élections législatives de 2012, la stratégie électorale et le budget prévisionnel. Mais nul doute qu'il sera surtout question de la fronde menée par le mouvement de redressement et de l'authenticité qui mine depuis une année le parti. Le premier parti d'Algérie risque de se retrouver avec deux listes aux prochaines élections législatives. Les deux camps se livrent, depuis quelques mois, à une véritable bataille au sein des mouhafadhas et des kasmas pour obtenir les ralliements des militants et des responsables. Pour Kassa Aïssi, chargé de l'information du parti, l'éventualité de voir les contestataires constituer des listes autonomes est très peu probable.
«C'est du bluff, déclare-t-il. C'est un leurre que de croire qu'ils en sont capables. Pour le moment, ils ameutent la presse et font croire qu'ils sont prêts. Mais très vite ces attaques contre le parti vont se dégonfler.» Le responsable de l'information du FLN rappelle que la réunion d'aujourd'hui était ouverte à tous les militants du parti, sans exception : «Nous n'excluons personne, à l'exception de ceux dont la commission de discipline a gelé leurs activités au sein du FLN (Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi, ndlr), quant à Goudjil, il est le bienvenu. Nous sommes prêts à écouter ses récriminations contre le secrétaire général. Nous n'avons jamais interdit à quiconque de critiquer le parti ou son patron, mais que cela se fasse dans le cadre des instances de notre formation politique et non pas par presse interposée.»
Contacté hier, le coordinateur du mouvement de redressement et de l'authenticité, Salah Goudjil, a quant à lui réfuté la possibilité de se rendre à Zéralda. «Je ne vois pas pourquoi j'irais parler à des membres du comité central dont je conteste la nomination. Nous n'avons rien à nous dire.» Salah Goudjil a par ailleurs brandi la menace de l'occupation prochaine du siège du parti FLN par les militants qui ont rejoint son mouvement. «Nous essayons d'empêcher les militants d'aller occuper le siège du parti. Il y a une très forte volonté de leur part de rééditer ce qu'ils avaient déjà entrepris il y a un an. Pour le moment, on arrive à calmer leur ardeur mais on n'est pas sûr de pouvoir les tenir plus longtemps. Personne ne pourra interdire aux militants de venir au siège du parti, car le FLN appartient à tous ses membres et n'est la propriété de personne.»