FLN : Rencontre de redresseurs à Béjaïa

Ce mouvement est dirigé par des militants d’Alger, à leur tête Djamal Saâdi de la kasma de Chéraga et Nacer Azizi de celle de Aïn Bénian. Une rencontre a été organisée à Béjaïa, avec un groupe de militants drivé par Yacine Amarnia, un «mécontent» de la kasma de Béjaïa, en rupture de ban avec l’instance dirigeant cette structure, et Amirouche Yahiaoui, secrétaire de la kasma d’Amizour.
Le mouvement s’inscrit, selon M. Saâdi, dans une option «pacifique» de changement. Sans se déclarer contre la personne de M. Belkhadem, il ne rejette pas moins «des instances préfabriquées», où le mode de gestion prédominant est «le clientélisme, l’affairisme, le clanisme et le rapport de l’intérêt bassement matériel». Un mode de fonctionnement qualifié sans équivoque «d’immoral». Un jugement qui a débordé sur la scène socioéconomique qu’il dit gangrenée par «l’irrégularité et la corruption». Il faut «dépoussiérer Novembre», assène-t-il. Pour ce faire, il prône le dialogue. Le mouvement «amorce une opposition interne et non déployée sur la place publique», développe-t-il. La tête du mouvement «se démarque» de l’autre aile de redresseurs, car jugeant que l’objectif ne doit pas être uniquement le changement des hommes, actuellement au sommet du parti, par d’autres recrutés toujours dans la vieille garde, mais d’insuffler une autre composante «jeune, dévouée, compétente et ayant une autre culture comportementale». Interrogés sur les moyens pour parvenir à une telle fin, les animateurs du mouvement se contenteront de dire que «ce sera la surprise» du séminaire national qui aura lieu «dans un mois».