Algérie

FLN : ratages en série de l'université d'été



A l'occasion de la tenue de son université d'été qui se ponctue aujourd'hui par un discours de son secrétaire général, le FLN version Belkhadem fera encore une fois l'autruche. Ce qui n'est pas du tout apprécié par les 2200 militants ayant effectué le déplacement jusqu'à l'université de Mostaganem, lieu de la rencontre. En effet, dès la veille de son inauguration, cette université d'été montrait des signes concordants de désorganisation. Alors que les rares mentors qui ont fait le déplacement seront hébergés dans des hôtels balnéaires, le gros de la troupe 'des militants de base, quelques rares et poussifs anciens combattants ainsi que des étudiants-, sera hébergé au niveau de la toute nouvelle cité universitaire de Kharrouba. Celle dont l'état de délabrement aura irrité les plus endurcis, avec ses portes défoncées, ses robinets arrachés, ses fenêtres branlantes et ses commodités insalubres, ce qui poussera les participants à organiser une véritable bronca que seule la venue du secrétaire général, au beau milieu de la nuit, aura réussi à étouffer.Le flop de TouCertaines délégations étaient porteuses de protestations et de revendications en rapport avec leurs structures locales, notamment la contestation de certains mouhafedhs. Les militants de Djelfa réclameront le départ de leur premier responsable, et pour ce faire, ils organiseront une procession devant l'auditorium Mohamed Benchehida où se tenait la séance plénière. A l'intérieur de l'immense salle, alors que plus de 200 jeunes se tenaient ostensiblement debout, faute de places, les premières rangées -où les noms des ministres et des hauts responsables ornaient les sièges- restaient désespérément vides. Image qui a accentué davantage la colère des jeunes. Mais le ratage le plus manifeste concerne les conférences et la qualité des orateurs invités à s'exprimer. Le premier à faire les frais du mécontentement est Amar Tou, qui au lieu de parler du secteur des transports qu'il était censé maîtriser, étant titulaire du portefeuille, préféra discourir sur la PME, probablement en raison de son passé à la tête de l'ERIAD de Sidi Bel Abbès. Dès l'entame de sa conférence, la salle commencera à se vider. Il ne sera pas seul à subir cet affront puisque rares seront les intervenants qui parviendront à capter l'attention des présents. Manifestement, pour un vieux militant « le choix des conférenciers laisse perplexe ». Se voulant plus incisif, il dira son courroux de voir certains « douktour incapables de tenir un discours cohérent et encore moins compréhensible ». Abdelaâli Rezzagui, en politologue averti, dira que « l'essentiel dans ce genre de manifestation, c'est réussir une ouverture solennelle et une clôture en panache, le tout est de permettre aux militants de base et aux responsables, ministres ou autres, de se fondre dans la masse militante ». Il se trouve que les organisateurs ont fait le choix contraire. Ce qui n'aura pas manqué d'irriter au plus haut point la majorité des « universitaires ». L'absence de nombreux ministres, de certains cadres centraux, de membres du BP et de plusieurs élus locaux -comme le président de l'APW, les députés et le sénateur de Mostaganem- aura apporté de l'eau au moulin des opposants à Belkhadem. Ce qui obligera ce dernier à se faire aménager une chambre au sein même de l'université de Mostaganem, à mi-chemin entre la salle de conférences et les cités universitaires.


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