FLN : Les primaires, des quotas et des alliances

C'est aujourd'hui que se réunissent les membres du secrétariat national de l'instance exécutive du parti du FLN, présidée par Abdelaziz Belkhadem, au siège du parti à Hydra. A l'ordre du jour, fixer la date des primaires pour désigner les candidats aux sénatoriales prévues pour la fin de l'année en cours.

C'est ce que nous a indiqué hier Saïd Bouhadja, le chargé de la communication, en précisant que «la réunion de travail d'aujourd'hui est consacrée à la préparation des conditions de déroulement des primaires que le parti compte organiser au niveau de ses structures locales en prévision de l'opération de renouvellement partiel de la composante du Conseil de la nation dont les élections sont prévues pour la fin de l'année. La rencontre se déroulera en présence des membres du secrétariat national et des membres des 6 commissions centrales. La direction du parti abordera également au cours de cette rencontre les préparatifs du 9e congrès du FLN qui interviendra au premier trimestre 2010». Et d'enchaîner: «chaque militant a le droit de postuler au poste de sénateur mais cette année il y aura un quota conséquent pour les femmes». C'est apparemment l'instruction du président Bouteflika qui sera exécutée à la lettre. Le chef de l'Etat aurait exhorté les partis de l'Alliance présidentielle à donner la possibilité aux femmes d'accéder aux postes politiques pour être plus en conformité avec l'actuelle Constitution. Au départ, le FLN n'était pas très chaud à l'idée de lâcher du lest sur la question. Les conservateurs au sein du parti ont même manifesté des réticences. Cependant, ce clan très fort au sein de la formation a fini par abdiquer et se soumettre à la volonté du chef de l'Etat et non moins président honorifique du vieux parti. Sur le chapitre des alliances qui caractérisent ce genre de joutes électorales, le porte-parole du FLN n'écarte pas l'éventualité de contracter des alliances avec des formations politiques autres que celles composant l'alliance présidentielle en lançant la balle dans le camp des structures de base. «Nous laissons le soin aux responsables des mouhafadhas et des kasmas de gérer ces alliances», a-t-il révélé. En d'autres termes, les partis constituant l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) ne seront plus ces alliés naturels qui se partagent les postes mais plutôt des adversaires et à celui qui saura tirer son épingle du jeu. Des alliances hybrides sont attendues et il ne serait pas impossible de voir le FLN s'allier avec le RCD ou le PT. Sur le terrain, des deals contre nature sont en train de voir le jour et des contacts ont d'ores et déjà commencé. Ce que notre interlocuteur ne nie pas. Il acquiesce même du bonnet en esquissant un sourire à la question de savoir si les alliances au niveau local ont été contactées. «Dans notre stratégie, a-t-il soutenu, nous n'excluons aucun parti mais nous laissons nos élus locaux prendre les décisions qui s'imposent, ils connaissent mieux la réalité de leurs régions et les spécificités de la wilaya où ils sont implantés».

Concernant la préparation du 9e congrès, à l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui, le chargé de la communication estime que le travail en est à sa phase finale. «Nous avons installé le mouhafadh de Béjaïa, a-t-il affirmé, il reste les mouhafadhas de Khenchela et Biskra. Quant à M'sila, la wali ne nous a pas encore accordé d'autorisation pour la réunion mais cela ne saurait tarder». Quant au congrès parallèle que les animateurs de la cellule de crise comptent organiser, notre interlocuteur a ironisé en déclarant qu'«ils sont minoritaires».