Algérie

FLN Les «déçus» exigent la tête de Belkhadem


La crise qui couve depuis quelques jours au sein de l'ex-parti unique n'est pas sans rappeler les événements qui avaient précédé le départ de l'ex-secrétaire général du FLN, Ali Benflis. Passé le stade de la contestation pacifique, c'est la tête de l'actuelle secrétaire général, Belkhadem, et «son» instance exécutive que les «mécontents» exigent. Réunis, hier, à Alger, les membres de la cellule centrale de suivi du FLN, ont rendu public un communiqué dans lequel ils lancent un appel à «l'ensemble des militants à travers toutes les mouhafdhate et kasmas du territoire national pour exprimer à travers des rassemblements pacifiques, le 02 novembre prochain, leur refus des décisions de la direction nationale et son comportement qui va à contre-courant des principes du parti...» Ces rassemblements pacifiques, ajoute le communiqué, seront suivis par un rassemblement national le 08 novembre devant le siège central du parti. Entre les contestataires et la direction nationale, le divorce semble déjà consommé. «Le départ du secrétaire général et de son instance exécutive est une exigence légitime et impérative car il a été prouvé leur faillite dans l'accomplissement de la noble mission qui leur a été assignée», lit-on dans ce même communiqué. Les membres de la cellule centrale du parti n'hésitent pas à diriger un doigt accusateur en direction «du noyau représentant la direction centrale» qui serait à l'origine de la crise que vit le parti depuis quelque temps et plus précisément depuis le congrès réunificateur. «La crise que vit le parti semble s'inscrire dans le temps, à cause de l'égoïsme des uns et des intérêts étroits des autres, notamment du noyau de la direction centrale, qui ne cesse de produire la faillite depuis sa prise en mains des destinées du parti, au lendemain du 8e congrès...» souligne le communiqué. Les cadres du FLN formant cette cellule centrale rappellent, en outre, que les acquis du parti à différents niveaux sont aujourd'hui menacés de disparition, «à cause d'une faillite de l'instance dirigeante (...) et sa déviation de la ligne politique du parti... et sa gestion aléatoire et improvisée». Tout en appelant les militants à faire preuve de vigilance «pour faire échec à toute tentative interne ou externe, visant à porter atteinte à la stabilité du parti», la cellule centrale s'attarde sur les critères retenus dans le choix des candidats aux prochaines élections. Les signataires du communiqué parlent ainsi de «clientélisme, d'intrusion de candidats étrangers au parti avec la bénédiction de la direction nationale, etc.», dans la confection des listes des candidats. Des critères, «qui font fi des statuts et règlements du parti», et qui, selon les mêmes cadres contestataires, «sont à l'origine d'une large contestation au sein des militants de base». Pour parer à cette situation «qui profite à d'autres formations politiques», les cadres signataires du communiqué, rappellent «la responsabilité historique» des ex-cadres sincères, des anciens secrétaires généraux qui se sont succédé à la tête du FLN qui «doivent prendre une position claire vis-à-vis de la crise que traverse le parti et prendre l'initiative aux côtés des militants pour le redressement du FLN avant qu'il ne soit trop tard», conclut le communiqué.
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