Algérie

FLN : LES CONTESTATAIRES REVIENNENT À LA CHARGE «Le maintien de Belkhadem est une menace pour le pays»



Les membres contestataires du comité central du Front de libération nationale ne lâchent pas prise. Hier encore, ils s'en sont violemment pris à Abdelaziz Belkhadem, à travers un communiqué incisif signé par le coordinateur du mouvement de dissidence, Ahmed Boumehdi.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Les contestataires y réaffirment leur «détermination à poursuivre notre entreprise de sauvetage du parti, de redresser sa trajectoire et de le restituer à sa vocation originelle qui est celle d'être au service de la nation et du citoyen, et ce, en utilisant tous les moyens légaux». Intervenant après la tenue des élections locales, avec les résultats que l'on sait, mais, surtout la grosse polémique née, depuis, entre Belkhadem et le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, les contestataires y trouvent prétexte pour redoubler de férocité. «Nous en appelons à l'ensemble des militants pour faire face au comportement destructeur de Belkhadem, à ses mensonges, lui qui privilégie ses intérêts personnels.» A tel point, poursuivent les contestataires, que son maintien à la tête du FLN «n'est pas seulement un danger pour le parti, mais ses dérives ont désormais un impact sur la vie politique en Algérie et menacent même la stabilité sociale du pays». Enumérant une série de «manquements et de violations des textes et règlements du parti» dont ils accusent le secrétaire général, les contestataires ne manquent pas, par ailleurs, d'accabler Belkhadem, lui imputant l'entière responsabilité dans ce qu'ils appellent « la grande régression enregistrée par le parti lors des dernières élections locales». Ils dénoncent, dans la foulée, «l'état d'hystérie, la panique qui s'est emparée de Belkhadem comme jamais aucun autre secrétaire général dans l'histoire du FLN, au point de s'en prendre au dispositif juridique régissant l'opération électorale, aux représentants officiels de l'Etat, entre autres le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales». Cela, expliquent encore les contestataires, dans le but évident «de semer le doute chez les électeurs et les citoyens en vue de provoquer l'instabilité des assemblées locales à la veille du plus grand scrutin qui scellera le parachèvement du processus d'édification de l'Algérie des réformes, à savoir la révision constitutionnelle ». Enfonçant davantage le clou, le communiqué des contestataires accuse encore Belkhadem d'avoir opéré un «véritable putsch sur le discours et l'identité du parti en entreprenant de changer sa composante humaine avec l'élimination de tous ceux qui ont comme référent, le message du 1er Novembre auxquels ils substituent des intrus, issus de familles au passé historique douteux (…)». Les contestataires, qui n'ont sans doute pas encore oublié le sauvetage in extremis de Belkhadem lors de la très mouvementée session du comité central de juin dernier, s'adressent certainement, à travers ce communiqué, aux cercles du pouvoir qui ont toujours fait et défait les directions du FLN. Pour preuve, aucune échéance n'a été fixée pour une future action sur le terrain.


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