La cible est, cette fois-ci, le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem qui, faut-il le rappeler, a lui-même pris la direction du parti suite au coup de force de 2004 contre le premier responsable de l’époque, Ali Benflis. C’est, quelque part, l’arroseur arrosé ! S’il a réussi la prouesse de se faire réélire à la tête du vieux parti lors du 9e congrès tenu en mars dernier, Belkhadem semble peiner à contenir le mouvement de contestation qui ne cesse de s’amplifier à travers l’ensemble du territoire national.
Pourtant, les animateurs de ce nouveau mouvement de redressement sont ceux-là mêmes qui l’ont accompagné dans sa fulgurante ascension depuis 2004. Parmi les plus actifs, l’on peut citer Mohamed Seghir Kara, ancien ministre du Tourisme et député de Bouira, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnel et Salah Goudjil, député et ancien ministre. Bien que loin du terrain, Abdelkader Hadjar semble apporter grandement son soutien à cette action qui déstabilise à nouveau le parti, à une année et demie des législatives de 2012.
D’autres caciques du FLN, comme Abderezak Bouhara, qui ruaient dans les brancards depuis de longs mois, ont rejoint la fronde en exprimant publiquement leur mécontentement. L’affrontement médiatique, au plus haut de la pyramide du parti, se traduit au niveau de la base par des rixes et des coups de boutoir. Les réunions des kasmas et des mouhafadhas tournent souvent au pugilat. Les événements prennent une tournure qui en dit long sur l’état d’esprit qui règne au sein du parti.
Cela nous rappelle la déchirure de 2004, même si l’échéance présidentielle, prévue en 2014, semble encore loin. Les redresseurs pourront-ils arriver à leurs fins et démettre Belkhadem ' On le saura en 2011.
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Posté Le : 26/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com