FLN : COUP DUR POUR BELKHADEM Conférence nationale des «redresseurs» ce jeudi

Le Mouvement de redressement du Front de libération nationale organisera, jeudi prochain à Alger, une conférence nationale des cadres du parti. «Nous sommes 300 participants à cette conférence», nous confirme le porte-parole du Mouvement, Mohamed-Seghir Kara.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Les participants représenteront les quarante-huit wilayas, à raison de trois à sept représentants chacune. Nous avons limité la participation aux seuls responsables dans chaque wilaya», ajoute note interlocuteur. L'ancien ministre du Tourisme nous dira que la participation sera également ouverte «aux cadres du FLN, à tous les niveaux. Y compris les ministres du parti qui sympathisent avec le Mouvement». A l'ordre du jour de cette conférence, Kara affirme qu'il s'agira «d'arrêter la position du Mouvement par rapport aux projets de lois sur les réformes politiques du président Bouteflika. Nous avons d'ailleurs préparé des avant-projets de textes à soumettre à débat sur cette question. Il s'agira également de débattre des prochaines élections législatives et locales. De même que de faire le bilan de notre Mouvement et de débattre la situation qui prévaut au sein du FLN». Telle qu'elle se présente, cette conférence se veut, assurément, une réplique directe, voire même la réplique de la commission nationale chargée des élections, celle officielle du parti qu'avait installée Abdelaziz Belkhadem il y a quelques jours. Les redresseurs n'excluent pas du tout l'éventualité de présenter des listes de candidats lors des prochaines législatives et la question a été évoquée lors de la réunion de son bureau national, hier. Auquel cas, ce serait un acte politique, symbolique pour le Mouvement mais certainement un coup dur pour le FLN légal. Un FLN qui aura affaire, là, à un clone des plus nuisibles lors des élections. Car des figures de proue de l'ex-parti unique en font partie. Des ténors comme l'ancien ministre des Transports, Salah Goudjil, Abdelkrim Abada, un ministre en exercice comme El- Hadi Khaldi ou peut-être même Abdelkader Hadjar sont à même d'influencer et de rogner sur la base même du FLN. Ceci, alors que l'actuel parti majoritaire partira cette fois aux élections amoindri d'un apport politique et logistique déterminant que représente traditionnellement la participation des ministres en exercice aux élections. Il faudrait en effet un miracle à Abdelaziz Belkhadem pour qu'il puisse réunir les 195 voix nécessaires à l'APN, lui qui veut bloquer l'article 93 du nouveau code électoral qui oblige les ministres désirant se présenter aux élections de démissionner trois mois avant le rendez-vous électoral.