La création d'un FLN bis à Paris rapporté dans un précédent numéro du JORF, est sans nul doute l'une de provocations les plus acharnées des autorités françaises contre l'Algérie. Un prolongement de l'ostracisme mené déjà contre notre pays par l'ex-président Nicolas Sarkozy, la présidente du FN Marine Le Pen. Un ensemble de provocations qui procède à une situation anachronique. Dès lors, le peuple algérien a pu mesurer, le chemin tordu empreint par les relations algéro-françaises subissant maintes divergences. Paris, décidé à ne pas laisser passer une seule occasion de maintenir les consciences des Algériens mobilisées par les enjeux et les défis du moment, trouve toujours des raccourcis politiques pour tenter de freiner cette mobilisation, et dans une décision arrogante, provocatrice, qui sent ce sentiment colonial d'ingérence dans les affaires internes du pays, vient de donner sa caution pour autoriser la création d'une association-parti dénommé Front de Libération Nationale (FLN) activant dans l'Hexagone et en Europe. Selon la déclaration de la préfecture de police de Paris dans le Journal officiel il s'agit d'un " parti algérien établi en France et en Europe visant à concourir à l'exercice des responsabilités électives en Algérie et sur les circonscriptions algériennes en France, en Europe et au-delà à l'international : l'objectif est de favoriser le renouvellement de la classe politique algérienne, engager un véritable processus de démocratisation, encourager la participation et l'engagement des femmes algériennes, susciter une réelle prise de conscience citoyenne et politique chez les jeunes, promouvoir les réformes institutionnelles nécessaires au déploiement de politiques publiques favorables à l'éducation, le logement, la santé, la formation, l'emploi, la recherche et l'innovation, la création d'entreprises, l'agriculture etc. L'objectif vise la redéfinition de la gouvernance économique et une meilleure gestion de ses ressources énergétiques en mobilisant les forces vives de l'Algérie dans toutes ses dimensions".L'objectif est donc clair : remettre en cause les institutions de l'Etat, ce qui a été construit sur le plan économique et les acquis sociaux en général. Le plus surprenant dans cette affaire, c'est que l'annonce de la création de ce parti fantoche déjà annoncée dans l'annexe du JORF samedi 10 janvier 2016 soit mise en relief juste à quelques jours de la commémoration par l'Algérie de la Journée nationale du Chahid, et un peu avant après l'adoption par le Parlement du projet de loi portant révision de la Constitution. Pour l'opinion publique nationale, c'est l'?uvre de commanditaires qui sont en train de récupérer et de manipuler les binationaux. Un tel affront aux martyrs, aux moudjahidine et au peuple algérien en général interpelle tout le monde à réagir pour laver cet affront. Du moment que la direction politique du FLN observe un silence radio sur cette naissance, le ministère des Affaires étrangères est enjoint de réagir vigoureusement à cet événement qui touche directement à un autre symbole de la Révolution de Novembre 54 et qui ne peut être que d'une connexion entre les nostalgiques de l'Algérie française " et des Algériens qui ont vendu leur âme et leur conscience. A ce propos, un membre du Comité central du FLN me déclare sous l'anonymat : " Le bureau politique actuel du FLN est inconscient devant le danger que représente ce parti fantoche créé à Paris pour servir les intérêts de la France. Il a un plan pré-établi avec des étapes, moyens et objectifs à concrétiser ". Mon interlocuteur sent la main invisible d'un " plan BHL II " visant la souveraineté de l'Algérie.
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Posté Le : 20/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com