Le patron du FLN ressemble, à bien des égards, à ce soldat qui, acculé de toutes parts par les forces ennemies et n'ayant aucune chance de s'en sortir, hésite entre les deux seules options qui lui restent : se livrer à l'ennemi avec armes et bagages ou... se mettre dans la tête l'ultime balle encore dans l'arme, comme le stipule le code militaire.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un choix qui n'en est pas un puisque les deux options se rejoignent au bout et qui confirment que les jours de Abdelaziz Belkhadem à la tête du FLN sont comptés. Et les derniers développements intervenus au front de la contestation, avec de nouveaux ralliements parmi les tout récents partisans du SG, y plaident grandement. Pourtant, se prévalant encore de la caution du président d'honneur du parti et ne voulant certainement pas se mettre sur les pas d'Ouyahia, Belkhadem joue encore les prolongations, refusant de croire en son sort, triste sort qui se révèle, pourtant et chaque jour un peu plus, scellé. Ne reste, en effet, que la forme que prendra son départ que l'on s'arrangerait en «haut lieu» à entourer du plus grand soin. La manière ' En concoctant un scénario «autre» que celui ayant servi à la «démission » du désormais ex-patron du RND. Un scénario qui, au fil des jours, décline ses étapes dont la toute dernière en date est cette «initiative» de membres du comité central et du bureau politique du parti qui auraient lancé, hier, une pétition parmi leurs pairs de cette structure en vue de convoquer une session extraordinaire du CC avant celle ordinaire prévue du 31 janvier au 2 février prochains. Et avec un ordre du jour bien précis : un vote de défiance contre Belkhadem et son remplacement. Une action venue en appoint à celle initiée la veille et visant à appuyer l'action des huit ministres qui ont invité, mercredi dernier, le secrétaire général Belkhadem à céder sa place à la tête du parti. En effet, par le biais d'un communiqué signé par Ahmed Boumehdi, ces membres qualifient la situation du parti de «dangereuse », signifiant leur détermination à «poursuivre leur travail pour sauver le parti et corriger sa trajectoire». Aussi, ne font-ils pas porter à Belkhadem «l'entière responsabilité de la situation que vit le parti et les divisions enregistrées au sein de toutes ses structures». Cette option de vote de défiance, Belkhadem serait bien tenté de s'y souscrire, ce que ses partisans du bureau politique et du comité central, dont le nombre diminue au gré des «développements » se succédant chaque jour, refuseraient. Et Belkhadem, qui perd, chaque jour qui passe, ses cartes, lui qui a vu des têtes de pont de la contestation se faire désigner sénateurs par le président de la République dans le cadre du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, lui qui voit nombre de parlementaires qui lui ont exprimé leur soutien la semaine dernière, le lâcher — appels à son départ émanant de nombre de structures de bases à travers le pays, ou encore ses rencontres régionales d'avec les nouveaux élus reportées pour défaut de quitus du département de l'Intérieur —, s'est retourné vers ce qui lui reste comme soutiens. Notamment ses fidèles parmi les membres du bureau politique avec qui il s'est réuni hier et qui auraient, enfin, concédé à se plier au «désir» de Belkhadem de remettre son mandat en jeu à l'occasion de la tant attendue prochaine session du comité central, la fin du mois en cours.
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Posté Le : 14/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com