Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a fait savoir jeudi
dernier que son parti prône sans tabous le capitalisme, sans remettre en cause
les «acquis du socialisme».
Intervenant à l'occasion d'une
rencontre du club des hommes d'affaires du FLN - un club créé par le parti après
son 9e congrès -, Belkhadem soulignera que le monde a changé, en précisant
toutefois que son parti a milité depuis les années 1980 pour une évolution de
la stratégie économique du pays.
«Apres la mort de Boumediène et l'installation de Chadli, il y avait une
confrontation entre ceux qui voulaient une ouverture et ceux qui voulaient
garder les acquis du socialisme», a déclaré le secrétaire général du FLN, sans
pour autant donner d'autres précisions. Belkhadem rappellera que «l'argent,
c'est le nerf de la guerre».
Bref, la nouvelle orientation du
plus ancien des partis politiques algériens est mue par le souci de réussir le
programme quinquennal 2010-2014. Le secrétaire général du FLN a appelé à ce
sujet les hommes d'affaires présents à la rencontre et toutes les entreprises
nationales (publiques et privés) à prendre activement part à ce programme. Ce
dernier «propulsera l'Algérie dans le rang des pays émergents, une fois
réalisé», estime Belkhadem, qui salue par ailleurs les derniers amendements du
code des marchés publics qui prévoit désormais une préférence nationale dans
l'attribution des marchés publics.
Belkhadem a insisté
particulièrement sur la coopération et la complémentarité entre le secteur
privé et le secteur public pour la construction de l'Algérie. Le patron du FLN
a appelé solennellement les entreprises nationales à se lancer dans le plan
quinquennal, en rappelant en outre que les autorités étaient obligées, dans les
précédents plans, de faire appel aux entreprises étrangères pour la réalisation
de certains projets.
Dans son intervention, Abdelaziz
Belkhadem est remonté par ailleurs à 1962, après l'indépendance du pays, pour
souligner que la France, en matière économique, contrairement à ce qui est dit,
n'a rien laissé aux Algériens quand a elle quitté l'Algérie. Le secrétaire
général du FLN fera savoir qu'il avait même rappelé cette réalité à Jean-Pierre
Raffarin, l'envoyé spécial du président français Nicolas Sarkozy à Alger.
Les quelques fermes laissées par
le colonisateur étaient initialement destinées aux marchés de l'Europe, dira
Belkhadem, qui soutiendra que l'Algérie a dû tout faire et construire jusqu'en
1986, année du choc pétrolier qui avait contraint, dit-il, notre pays à geler
ou à arrêter des investissements par manque d'argent.
Enfin, il y a lieu de noter que
le club des hommes d'affaires membres du FLN compte mettre en place une banque
de données rassemblant tous les opérateurs économiques nationaux et touchant
tous les champs d'activités. Tout comme ce club ambitionne de lancer des ponts
entre le secteur économique et le monde universitaire et de la recherche
scientifique. Le chargé du secrétariat du secteur des affaires et des unions
professionnelles du parti du FLN, Mokhtar Fillali, annonce que le club pourrait
financer la recherche scientifique en Algérie, sans préciser toutefois de
quelle manière cela serait réalisable.
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Posté Le : 27/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com