Abderrahmane Belayat, membre du bureau
politique chargé de la formation au FLN s'est dit favorable à l'ouverture de l'audiovisuel
au privé.
« Nous sommes
pour la fin du monopole du secteur public sur l'audiovisuel. Nous sommes noyés
par les chaînes satellitaires étrangères. Nous sommes tenus de nous y adapter
en ouvrant le secteur au privé mais avec toutefois l'instauration de garde- fous
qui assureront le respect des constantes nationales», a argumenté, hier, ce
responsable du FLN, lors d'une émission de la radio chaîne3.
S'exprimant sur
la révision de la loi sur l'information, M. Belayat a
affirmé que "cette révision est importante pour pouvoir prendre en charge
des situations difficiles comme celles relatives à la réhabilitation de la
profession et à la situation sociale et professionnelle des journalistes".
Tout en approuvant la dépénalisation du délit de presse, M. Belayat
a plaidé pour l'installation d'un conseil de l'éthique et de la déontologie. Il
a estimé que la situation politique du pays est "très sereine et que nous
sommes loin d'une crise politique". Invité à commenter l'attitude de l'opposition
qui a refusé de siéger dans la commission chargée de proposer des réformes, M. Belayat a affirmé que "tout un chacun est libre d'adhérer
ou pas au processus de réformes initié par le président de la République".
Et de considérer que "même si ses positions sont différentes, l'opposition
alimente et enrichit le débat actuel". "Il y a et il y aura une place
pour l'opposition dans un cadre qui ne prône pas l'intégrisme ou le
totalitarisme", a encore indiqué l'invité de la radio. "Nous avons
depuis longtemps milité en faveur d'une révision profonde de la Constitution", dira
M.Belayat qui explique que le FLN est pour la
préservation des acquis irréversibles consacrés par la Constitution de 1989
qui a instauré le pluralisme politique, les constantes nationales dont l'esprit
républicain et démocratique du régime politique. Évoquant le projet de révision
de la loi électorale, le responsable du FLN s'est dit favorable pour le mode de
scrutin à la proportionnelle, "seul système capable d'éviter au pays des
crises politiques à l'image du conflit ayant opposé, en 1989, le président
Chadli à son chef de gouvernement qui a d'ailleurs valu à ce dernier son
remplacement par Mouloud Hamrouche". "Nous
sommes, dit-il, pour un système parlementaire qui ne paralyse pas l'exécutif".
"Il faut préparer l'avenir en méditant sur les expériences passées", a
considéré M.Belayat.
Interrogé sur la
position de son parti sur la limitation des mandats présidentiels, l'invité de
la radio a affirmé que le FLN "est à l'aise dans les deux options et c'est
au président de la République de décider s'il faut ou non opter pour la
limitation des mandats présidentiels". Le membre du bureau politique du
FLN a affiché son franc soutien à Abdelkader Bensalah
pour mener à bien sa mission à la tête de la commission nationale chargée de
collecter les propositions de réforme de la classe politique. Le FLN a mis en
place cinq groupes de travail chargés d'élaborer les propositions du parti sur
les réformes politiques. Ces commissions ont finalisé leurs rapports. Ils ont
été remis au secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem,
qui les soumettra au comité central du parti, début juin prochain. C'est ce qu'a
indiqué M. Belayat. Ces groupes de travail installés,
le 27 avril dernier, étaient chargés d'élaborer des propositions concernant la
révision de ces cinq textes de loi. "Ces commissions devraient affiner et
actualiser la position du FLN par rapport à la révision de la Constitution, la loi
électorale, la loi sur les partis politiques et les associations, la loi sur l'information
et la loi sur la promotion de la participation de la femme dans les
institutions élues", précise M. Belayat. Le FLN
met ainsi les bouchées doubles pour émettre des propositions sur les réformes
annoncées par le président de la République. Le parti a réactivé ses commissions
pour se pencher sur les dossiers inscrits à l'ordre du jour des réformes
politiques. La commission chargée de la révision de la Constitution aura à
actualiser l'ancienne mouture préparée par le parti de façon à l'adapter à la
donne régionale actuelle et aux revendications de la classe politique.
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Posté Le : 15/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com