FLN Les redresseurs en perte de vitesse

Les contestataires de Abdelaziz Belkhadem ont organisé, hier samedi, un rassemblement de protestation devant le siège du Front de libération nationale à Hydra. «Une manifestation symbolique pour réaffirmer notre opposition à la ligne imposée par l'actuel SG qui a privatisé le parti», nous dira Mohamed Bourzam, membre du Comité central et l'un des meneurs de ce mouvement de contestation.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Les quelques dizaines de contestataires en question auront toutefois été «précédés» sur les lieux par un important dispositif des services de sécurité. «Nous avons instruction ferme d'empêcher tout contact entre vous et ceux d'en face», dira clairement un officier de police aux organisateurs. Ne pouvant donc accéder au siège même du FLN, les contestataire se suffiront alors de lire une déclaration hostile à Belkhadem et à l'actuelle direction du parti qui sera distribuée aux quelques journalistes présents. «Notre objectif était de marquer symboliquement cette occasion de la fête nationale du 1er Novembre et dire que nous ne nous tairons jamais avant de mettre fin à cette situation dont sont seuls responsables l'actuel SG et sa direction», nous dira encore Mohamed Bourzam. Notre interlocuteur exclut, toutefois, le recours à toute autre action similaire durant la campagne électorale pour, explique-t-il, «ne pas donner prétexte à Belkhadem de nous accuser de vouloir casser le parti». Il faut dire aussi que cette énième «sortie» des contestataires, marquée par l'absence des membres du mouvement des «redresseurs» qui n'y se sont pas vraiment impliqués cette fois-ci, présente quelques signes d'essoufflement. On est en tout cas loin des démonstrations de force impressionnantes des premiers mois de l'année en cours dont la plus importante aura été réussi à l'occasion de la dernière session du Comité central de juin dernier à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, à Alger. Ce jour-là, et n'était une «providentielle» intervention venue d'en haut, les contestataires auraient certainement mis fin au règne de Belkhadem à la tête du FLN. Ce sauvetage que d'aucuns attribuent à Abdelaziz Bouteflika en personne, aura-t-il sapé le moral à certains contestataires '