Algérie


FLN
Une rude tâche attend djamel ould abbèsPour réguler la situation, Ould Abbès a imaginé une série de critères et conditions à même de constituer de véritables sas.Le FLN s'apprête à achever son opération d'installation des commissions électorales de wilaya au courant de cette semaine. La plus grande difficulté qui se présente au FLN à l'occasion des législatives et bien entendu, de l'avis même du conseil à l'information du parti, Moussa Benhamadi, est «l'inflation ou le rush de candidats». A ce propos, Benhamadi qui reconnaît la difficulté qui se présente au parti à travers cette surcharge de candidatures propre au FLN, dira: «Pour atténuer la tension qui risque d'en découler, le parti favorisera les candidats plus compétents et crédibles à même de glaner plus de voix». «Nous savons qu'il y aura des milliers de candidats aux législatives, mais le nombre de sièges pourvus lors de cette élection n'est que de 462 strapontins», a estimé récemment Ould Abbès. La ruée vers la candidature risque de créer un véritable goulot d'étranglement. Il y a des dizaines de ministres, des P-DG d'entreprises publiques, les mouhafedhs, des députés qui espèrent un mandat supplémentaire, des anciens sénateurs, des caciques toujours ambitieux, et d'autres milliers de cadres moyens. Sans oublier, toutefois, que les listes sont ouvertes à toutes les franges et catégories sociales, jeunes, femmes, moudjahidine, fellahs, travailleurs..., pour peu que chacun réponde aux critères légaux en la matière. Officiellement, l'opération de dépôt de candidature, entamée le 16 janvier dernier se poursuivra jusqu'au 30 janvier courant, tandis que la confirmation des candidatures se fera entre le 7 et le 27 février prochain. Cependant, selon l'ex-ministre de la Poste et des TIC, cette opération se poursuivra au- delà du délai fixé par le parti. «Elle sera ouverte jusqu'à la date de la convocation du corps électoral par le président de la République, également président du parti, et ce, pour permettre éventuellement aux ministres en exercice de se présenter à ces élections, sachant que ces membres du gouvernement doivent d'abord avoir l'autorisation du chef de l' Etat pour y être de la partie», selon M. Benhamadi. Au rythme où va cette fièvre électoraliste, le parti risque d'enregistrer un déficit en matière de cadres renonçant volontairement à prendre part à cette élection. Seuls les membres des sous-commissions de suivi de candidatures de wilayas n'ouvrent pas droit à se présenter aux législatives. De même que les membres de la commission nationale des élections, non encore installée, dont la structure a été annoncée par Ould Abbès lors du dernier comité central extraordinaire, ne pourront se porter candidats. Pour réguler ce débordement fébrile, Ould Abbès a imaginé une série de critères et conditions à même de constituer de véritables sas. Les candidats doivent également répondre aux critères de compétence, d'expérience, de bonne réputation et d'intégrité outre la crédibilité, selon la deuxième instruction émise récemment par Ould Abbès. Au sujet de kasmas parallèles, le conseiller à l'information du parti, a fait savoir que cela fait partie du passif hérité par Ould Abbès de ses prédécesseurs. Ce phénomène qui a été constaté à travers une trentaine de kasmas dans certaines wilayas est «marginale», dira-t-il. Concernant ce problème organique, le parti ne compte retenir que des bureaux de kasmas légitimes, autrement dit le bureau élu par l'assemblée générale ou désigné sur décision de l'ex-secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. S'agissant du problème du dépôt des candidatures qui peuvent se présenter au niveau des 733 kasmas, dont les sièges ont été confisqués par les anciens responsables locaux du parti, il a indiqué que «le parti va opter pour le système D puisque des candidatures peuvent être déposées au niveau des autres kasmas ou au niveau de la mouhafadha».Le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, qui a installé hier à Koléa la commission électorale de la wilaya de Tipasa, après celle de Blida, devrait installer incessamment celle de la capitale. Les autres membres du bureau politique devront continuer à installer les commissions électorales des wilayas du Sud.


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