Algérie

La guerre de tranchées perdure L?inauguration, vendredi dernier, d?un nouveau siège pour la kasma 9, à Cité Petit (Oran), placée sous la coupe du colonel Mustapha Aid, n?a été qu?une autre occasion pour confirmer les rivalités entre les deux branches dont l?enjeu est le contrôle des structures locales du parti. Chacun hisse son drapeau et jure fidélité à son chef. Le colonel Mustapha Abid est toujours un farouche opposant aux « Benflisistes », étiquette qui colle toujours à la peau des partisans de Djelloul Brahma. Devant les journalistes et en marge de l?inauguration de ce nouveau siège de la kasma, un local « loué à 10 000 DA par mois et payé par un militant », le colonel s?interroge : « Pourquoi la décision de justice, qui a annulé, il y a une année, le 8ème congrès et gelé les avoirs du parti et ordonné le scellement des locaux, n?a pas été appliquée ? ». « Nous ne reconnaissons pas le groupe des 5 », s?exclame encore le colonel, allusion faite aux personnalités qui chapeautent actuellement le parti à l?échelle nationale pour préparer le congrès « réunificateur ». Le conflit ne cesse ainsi de culminer entre ces deux ailes rivales. Pour faire face à sa survie, un seul défi sans précédent : durement frappé par une succession de réunions et contre réunions, l?urgence est de mettre de l?ordre dans la maison mais encore faut-il restructurer l?arsenal des structures du parti. Tel est le dilemme de l?après-8 avril. Mais cela constitue déjà le défi le plus redoutable. Le salut est pourtant la fusion qui fut, depuis des décennies, le principal ressort de la longévité du parti.... mais aussi son talon d?Achille. En termes de cohésion entre les deux élites locales, qui rivalisent pour avoir une emprise sur les leviers du parti, l?expérience est très différente des situations précédentes qu?a vécues le parti », fait remarquer un observateur. Pour ce dernier, « avec cette coexistence difficile entre les deux ailes rivales, le parti a du mal à maintenir sa cohésion ».
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