Algérie

FLN
Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, est très en colère suite aux incidents enregistrés, avant-hier, à l'APN lors de l'adoption de la loi de finances 2016. Il s'est d'ailleurs livré à un procès en règle contre la SG du PT, Louiza Hanoune, lui imputant la responsabilité de ce qui s'est passé à l'Assemblée. C'est une salve d'injures, de critiques et de menaces qu'a adressée Amar Saadani à celle qu'il nomme «Louiza», lors de la réunion, hier, des membres du bureau politique de son parti.Pour Amar Saadani, Louiza Hanoune «est dans un état hystérique, qu'elle a perdu la raison depuis le départ de son parrain», en faisant référence au départ du général Mohamed Mediène, alias Toufik, à la retraite. Il a également souligné que c'est le général Toufik qui est derrière l'initiative du groupe des 19. Il dira texto «c'est son parrain qui l'envoie dans le but de rencontrer le président et elle a été chargée d'une mission qui est vouée à l'échec».Poursuivant son réquisitoire, il dira que «c'est son parrain qui lui a fait le parti. C'est lui qui l'a envoyée à Sant'Egidio. C'est lui qui l'a envoyée travailler avec le FIS». Et d'ajouter «c'est lui qui lui a créé des voix. C'est lui qui lui a donné le siège qui appartenait au DRS ». Il affirme que Louiza Hanoune a perdu le sens des responsabilités en parlant de toutes les institutions de l'Etat et elle s'adonne à des critiques et des lectures qui ne sont ni de son niveau ni du niveau de son parti. «Je m'interroge si le PT est déjà un parti '», dira-t-il.Pour Saadani, Louiza Hanoune est en train d'induire en erreur le peuple algérien. Elle a donné ordre à ses militants, «des militants qui se comptent sur le bout des doigts, de casser les chaises et les micros si la loi de finances passe ». Et de poursuivre qu'elle fait dans la surenchère. Le SG du FLN s'interroge «où elle était quand 4 000 cadres ont été arrêtés et placés en détention pendant six ans '» Et de lancer dans la foulée « qu'a fait Chakib Khelil'»Saadani impute à Louiza Hanoune toute la responsabilité de ce qui s'est passé lors du vote de la loi de finances 2016. Il a carrément menacé la SG du PT en affirmant que «le FLN ne restera pas les bras croisés devant les dépassements visant les institutions de l'Etat». «Vous n'avez pas la majorité, vous devez vous plier en tant que minorité, le parlement n'est pas un stade de football», ajoute Saadani. Le SG du FLN ira plus loin en demandant aux présents d'imaginer Louiza Hanoune au gouvernement. «Il n'y aura ni mosquée, ni prêches à donner, ni imam, ni économie». Il lance «je vous défie, si elle dit Bismi Allahi alrahmani alraheem, je démissionne de mon poste».Saadani a également ouvert le feu sur le MSP. Pour le SG du FLN, ce parti qui dit aujourd'hui que le pays est dans le gouffre doit assumer un tant soit peu sa responsabilité, parce qu'il était déjà dans le gouvernement. Et de lancer au parti de Mokri « imaginez que vous gérez le gouvernement, vous allez peut-être donner du pain et du lait gratuitement au peuple '»Il est revenu pour parler sur le débat sur la LFC 2016, affirmant que le projet de la loi de finances 2016 a été débattu d'une façon démocratique, avec des débats houleux, avec des interactions controversées ayant opposé les partis de l'opposition aux partis proches du pouvoir. Il poursuit « ce qui s'est passé hier, à l'hémicycle, est tout à fait normal, c'est ce qui se passe à travers plusieurs parlements dans le monde ». Il a cité le cas des parlements polonais, américain, japonais, australien et autres.Mais, pour Saadani, «cette fois il y a eu un peu d'exagération. Nous avons une opposition stérile qui veut faire croire au peuple que la situation va exploser en assimilant la loi de finances à de la dynamite». Selon le SG du FLN, l'opposition a débattu en long et en large tous les articles contenus dans la loi de finances 2016. Mais en fin de parcours, et face au moment décisif, «elle n'a pas pu imposer ses amendements». Et face à son échec, elle a eu recours «à la violence, elle s'est livrée à des comportements et des dépassements qui ne sont pas à la hauteur des parlementaires. Elle a voulu imposer son point de vue en usant de la force au lieu de voter ou de compter les voix».Amar Saadani conclut : «Celui qui pensait qu'il va assister à l'effritement du FLN a été déçu, et celui qui disait que le FLN souffre d'une crise unitaire a échoué, celui qui ?uvrait pour faire passer son projet, ses idéologies sur le dos du FLN est tombé.»


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