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Les redresseurs du FLN ne lâchent pas prise dans leur combat de déloger l'actuelle direction du vieux front à laquelle ils dénient toute légitimité. Ils soutiennent ne pas se soumettre à «ce fait accompli», eux qui affirment avoir avec eux la majorité de la base.M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce qui a constitué, hier, l'essentiel des débats d'une réunion restreinte des porte-étendards de ce mouvement de redressement, à Alger. «La politique du fait accompli, nous la refusons. Une politique que le colon français nous a imposée 132 ans durant mais on a bien fini par le faire sortir», a affirmé Abderrahmane Belayat. Et d'ajouter sous le sceau du défi : «Nous poursuivrons notre combat sur tous les plans, judiciaire et politique. Nous ne constituerons pas un autre parti, nous n'allons tout de même pas faire de nouveaux parents. Nous n'abandonnerons pas. Cette injustice ne durera pas.»Pour ce faire, les redresseurs comptent s'impliquer corps et âme dans les opérations de renouvellement partiel du Sénat et de restructuration des structures du Front. Surtout que, comme l'affirme Belayat, «l'écrasante majorité de la base est avec nous». «Après chaque congrès, il y a normalement renouvellement des structures de base du parti. Nous serons présents avec la base qui ne veut pas d'une direction usurpatrice de cette fonction», dit-il. Et de considérer que ce dernier congrès «n'a pas encore rendu publics ses documents et ses textes, pas même les listes des membres du comité central qui changent continuellement», considérant que «jamais la rédaction des résolutions et des motions n'a connu un tel bas niveau».Un congrès pour les besoins duquel «des gens ont acheté leur qualité de militants, puis de congressiste et enfin de membres du comité central. Où peut-on aller comme ça '», affirme-t-il, estimant «qu'actuellement, le FLN est hors-la-loi».Et de s'interroger sur l'opportunité de la mise sur pied d'une instance de coordination installée jeudi dernier, tout comme le fait que le comité central ne se réunit qu'une seule fois annuellement ou encore les prérogatives limitées du bureau politique.Autre bataille que mèneront les redresseurs ; celle du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Avec comme objectif un coup d'arrêt au phénomène de la chkara qui gangrène le vieux front. Pour Belayat, «le Sénat est une institution essentielle dans l'architecture institutionnelle du pays», affirmant suivre le dossier des candidatures au jour le jour, relevant, au passage, que des gens qui n'ont rien à voir avec le FLN se sont déjà manifestés comme candidats». Il promet de soutenir les «militants authentiques du FLN» dans cette bataille électorale prévue fin décembre prochain.«Bouteflika n'est pas demandeur de soutien»A propos de l'initiative du secrétaire général du FLN portant constitution d'un large front de soutien au président de la République, le redresseur en chef du FLN estime que c'est là une «tromperie», qui reflète, selon lui, le «niveau bas des idées politiques». «Un propose une alliance présidentielle, un autre un mur et un autre un front pour soutenir le président de la République. Mais le président de la République n'est pas demandeur. La Constitution lui confère toutes les prérogatives. Il nomme, il démet, il reçoit des hôtes, reçoit et envoie des messages. Il a un gouvernement à majorité FLN, une APN à majorité FLN», affirme-t-il. Ceci avant de s'interroger : «Que veut le Président ' Pourquoi ' Qui est derrière '» Soutenant que dans l'initiative de Saâdani nichent trop de «non-dits» et de «choses cachées».Poursuivant ses attaques contre «l'illégitime» patron du FLN, celui qui se présente encore et toujours comme coordinateur du bureau politique du vieux front estime que «le FLN ne dénigre jamais l'Etat ; ce n'est pas dans sa culture» et que le président du parti ne peut tout de même pas se féliciter.Des réponses claires à Ammar Saâdani pour sa propension à descendre en flammes notamment le désormais ancien patron du DRS et les messages de félicitations qu'il a reçus au lendemain du dernier congrès, notamment de la part du président de la République, également président d'honneur du FLN.




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