Algérie


FLN
Les contestataires de Amar Saâdani comme secrétaire général du Front de libération nationale ne lâchent pas prise. A l'issue d'une nouvelle réunion tenue samedi dernier, ils décident d'une série d'actions en vue d'empêcher la tenue du dixième congrès que Saâdani a convoqué pour le 28 mai en cours. Y compris interpeller Abdelaziz Bouteflika.Kamel Amarni - Alger (Le Soir)Dans un communiqué rendu public samedi soir et signé par le coordinateur de ce mouvement des contestataires, Abderrahmane Belayat, il est clairement écrit, «nous en appelons à Monsieur le président du parti du Front de libération nationale pour qu'il intervienne afin de sauver le parti du complot dont il fait l'objet».Cette requête est celle de «membres du comité central, de parlementaires, des secrétaires de mouhafadas réunis, samedi dernier à Alger». Et c'est en leur nom à tous que Belayat parle dans le communiqué en question. Les contestataires tenaient d'abord à dresser le bilan de la gestion de Saâdani depuis le coup de force du 29 août 2013. Ils citeront ainsi «les violations, les déviations et les dépassements dont est victime notre parti», en plus de la «mise à l'écart de ses structures légales, locales et nationales». Mais aussi «la dégradation qui a frappé le discours politique du parti, incapable du reste de tenir son rôle sur la scène politique».Belayat et ses compagnons évoqueront également «les atteintes à la stabilité des institutions, le Parlement en particulier». Quant au Comité central, «il est arbitrairement privé de son droit statutaire de se réunir et de celui de préparer le congrès». Ils dénonceront enfin, ce qu'ils qualifient de «politique de fuite en avant qui consiste en l'organisation du 10e congrès en dehors du cadre légal». Après le constat, suit l'action. Et à ce titre, les contestataires avertissent qu'ils ne se laisseront pas faire, pour autant.«Nous tenons à mettre en garde contre ces comportements illégaux et qui sont de nature à mettre en péril le parti et l'avenir du pays tout entier. Tout comme nous tenons à faire savoir que nous ne nous tairons jamais (...) et que nous prendrons toutes les mesures nécessaires et avec la fermeté requise, pour sauver notre parti».Dans l'une de nos précédentes éditions, Abderrahmane Belayat nous faisait part des actions retenues pour empêcher la tenue du congrès convoqué par Saâdani.Outre Bouteflika, les contestataires saisissent la justice et le ministère de l'Intérieur.Dans le communiqué de samedi dernier, il est dès lors écrit que, «nous avons entièrement confiance en la justice et aux services de l'administration quant au traitement de ce dossier».En somme, les contestataires auront lancé plusieurs «répliques» à la fois. Seront-ils entendus cette fois-ci, eux qui avaient subi une série de coups de force, tous favorables à Amar Saâdani en août 2013 '




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