Les contestataires de Amar Saâdani, à savoir l'aile conduite par Abderrahmane Belayat qui dénie toute légitimité à l'actuelle direction nationale du Front de libération nationale, ont organisé, hier en leur siège, la fameuse villa d'El Biar, une conférence-débat sur la question brûlante de l'heure: «Gaz de schiste : désinformation et réalités». Difficile de ne pas penser , déjà , à une réponse cinglante en direction de Saâdani.Kamel marni - Alger (Le Soir)Ce dernier, faut-il le rappeler, avait délégué les membres du bureau politique pour se rendre dans les wilaya du Sud agitées par des contestations monstres, non sans avoir multiplié des déclarations accusant les autorités d'avoir délaissé les population du Sahara. «Que n'a-t-on pas entendu ou lu ces dernières semaines sur cette histoire de gaz de schiste (...) Tout est présenté comme si nous avons pris les populations du Sud par surprise! Quand on lit la presse, on croirait que les populations du Sud sont abandonnées, que le gouvernement a pris la fuite, que c'est la grande débandade. Certains sont même allés jusqu'à comparer cette affaire de gaz de schiste avec les essais nucléaires ! Et puis, qu'un responsable, pas de l'opposition mais prétendument d'un parti du pouvoir déclare que le Sahara est marginalisé, c'est vraiment scandaleux!» C'est en ces termes que l'ancien ministre Abderrahmane Belayat introduit le débat auquel prendront également part les anciens ministres Amar Tou et Rachid Harraoubia, ainsi que l'ancien porte-parole du FLN, Kassa Aïssa. Les intervenants parlent au nom du FLN. «Nous sommes un parti sérieux et responsable qui ne verse jamais dans l'enfantillage politique. Pour préparer ce dossier, j'ai personnellent sollicité des experts en la matière», expliquera encore Belayat. Avant de poursuivre , pour enfoncer davantage Saâdani : «Le FLN est sur cette question depuis les accords d'Evian! En plus, dès la mort de Boumediène, et à l'occasion du 4e congrès du parti, en 1979, deux thèmes avaient été débattus : la valorisation des hydrocarbures et la valorisation des ressources en eau.» En d'autres termes, l'actuelle équation que présente cette affaire de gaz de schiste! Attestant ce fait, Amar Tou ajoutera un troisième thème abordé par ce quatrième congrès du FLN «la valorisation de nos ressources minières».L'ancien ministre des Transports ne manquera pas de lier cette affaire aux grands enjeux géostratégiques n'excluant pas d'éventuelles manœuvres pour empêcher l'Algérie de mettre en valeur ses ressources énergétiques. Contestant fermement cette affirmation que l'Algérie n'a rien fait pour les populations du Sud, Amar Tou considérera, par contre, que le grand problème qui demeure dans ces vastes régons du Sud est «la distance. Le problème des grandes distances entre les localités peut être réglé par un nouveau découpage administratif qui peut se faire immédiatement, sans nécessairement l'associer avec celui qui concernera toutes les régions du pays». Quant à Rachid Harraoubia, chiffres à l'appui, il fera ressortir que l'Algérie «qui recèle les troisièmes grosses réserves en gaz de schiste dans le monde, ce qui représente quatre fois plus que nos actuelles réserves en hydrocarbures conventionnelles» devrait aborder cette question d'une manière dépassionnée. Cela, tandis que Kassa Aïssa ne manquera pas de rappeler que «le FLN est le parti qui, historiquement, avait adopté la politique de l'équilibre régional».De manière générale, les intervenants considèrent que le gouvernement aurait dû plutôt expliquer que l'exploitation du gaz de schiste ne répresentait aucun risque au lieu de se brouiller dans un cafouillage monstre, en matière de communication.
Posté Le : 27/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.lesoirdalgerie.com