Fléaux

Pour une fois, et devant le fait accompli, le MJS, la FAF et les médias se sont ligués contre la violence. L'opinion sportive s'est, elle aussi, mise de la partie pour de près ou de loin, apporter sa contribution dans la lutte contre ce fléau. Bonne nouvelle si ce n'est que le football algérien souffre de plusieurs fléaux à la fois.Certes, l'éradication de la violence lui permet de souffler un tant soit peu et peut-être de retrouver ses repères, mais plusieurs autres maux le rongent, le gangrènent, freinent son développement et l'empêchent de retrouver son lustre d'antan. C'est bien que tout le monde retrousse ses manches et s'implique dans cette lutte et c'est bien également que les médias se mettent de la partie mais avouons que la violence n'est que la partie infime visible de l'iceberg. La partie immergée de cette montagne de glace est encore plus importante que la violence. Vous avez sûrement deviné de quoi il s'agit. De la corruption bien évidemment. Depuis qu'elle s'est instaurée en règle dans le milieu footballistique, cette discipline a plongé dans les abîmes et n'a jamais plus relevé la tête. Tout le monde sait qu'elle fait ravage au point où elle est devenue incontournable. Tous les acteurs du football y transitent forcément, inévitablement et sans même se poser la moindre question. Une violence d'un autre genre mais plus meurtrière pour le football. A-t-on jamais pensé un seul instant à faire campagne pour l'endiguer ' Bien sûr que non. Personne ne peut s'empêcher de se sucrer quand l'argent est à portée de main et, de surcroît en toute impunité. Les mêmes acteurs qui font tout un tabac dans la lutte contre la violence dans nos stades, sont étrangement muets quand il s'agit d'évoquer la corruption. Pourtant dieu sait qu'elle gangrène vraiment le football autant que n'importe quelle autre fléau. Quand il s'agit d'argent, le bec et la bouche sont cousus contrairement à ce qu'on voit aujourd'hui dans la lutte contre la violence.