Photo : Riad
Par Amel Bouakba
Comme d'habitude, le mois sacré est synonyme de flambée des prix. Malgré la disponibilité en quantités suffisantes des produits alimentaires de large consommation, les prix flambent. Les tendances observées, hier, au premier jour de Ramadhan battent tous les records. Les prix des fruits et légumes se sont envolés. Les viandes rouges et blanches sont hors de portée. Selon l'Union générale des artisans et commerçants algériens (Ugcaa), une hausse moyenne de 20% est attendue sur les prix des produits de grande consommation pendant cette première semaine du mois de jeûne. Cette hausse généralisée des prix met à rude épreuve les ménages, déjà en difficultés. En dépit des mesures annoncées par les pouvoirs publics pour la régulation du marché, les prix enregistrent des hausses démesurées, suscitant la colère et l'indignation de la population. Face à cette situation, le boycott des produits vendus à des prix exorbitants est devenue la seule alternative. Pour atténuer la flambée des prix et face à l'impuissance des pouvoirs publics, la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) appelle les consommateurs à la rationalisation des achats durant le mois de Ramadhan. Cette fédération a lancé au boycott de la viande rouge, à la veille du mois de Ramadhan, qui aurait eu un taux de suivi de 30%, du 10 au
16 juillet. La FAC reconnaît que l'appel au boycott des viandes ne constituait pas une solution face à la hausse des prix, appelant à l'adoption d'autres alternatives telle la levée de taxes fiscales. De son côté, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) appelle les pouvoirs publics à prendre de nouvelles mesures pour mettre fin au phénomène des intermédiaires de plus en plus nombreux dans l'activité commerciale et ce, afin de contribuer à la baisse des prix. Selon l'Ugcaa, «il est impératif de prendre des mesures plus rigoureuses pour enrayer le phénomène des intermédiaires qui sont à l'origine de la hausse des prix des légumes et des viandes». Cette association a également demandé l'intensification du contrôle, en vue de stabiliser les prix, par le renforcement des équipes de contrôle avec de nouveaux agents durant le mois de jeûne. Les autorités publiques ont récemment importé 10 000 tonnes de viande surgelée et permis l'importation de la viande d'agneau parallèlement à la composition d'un stock en viandes blanches, soit 10 000 tonnes dans le cadre du système de régulation des produits agricoles. Toutefois, l'Ugcaa juge les quantités insuffisantes, estimant qu'il aurait fallu importer 20 000 tonnes de viandes rouges et blanches congelées afin que ces produits soient à la portée des bas revenus.
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Posté Le : 20/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.latribune-online.com