Algérie

Flambée des prix des produits avicoles, La chair de poule



La direction de la législation et de la réglementation fiscale a procédé à l’application des exonérations de TVA pour plusieurs produits agricoles de large consommation.
La même mesure s’applique également sur d’autres produits destinés à l’alimentation du bétail, tels que: le maïs, la luzerne, les farines et agglomérés, les tourteaux ainsi que les résidus solides.
Une telle mesure s’inscrivant en droite ligne avec le contenu de la loi de Finances complémentaire, LCF 2008, est effective jusqu’à la fin de l’année en cours. Cependant, une question toute simple s’impose d’ellemême. Y a-t-il un profit quelconque que tire le citoyen de l’application de cette directive? Aucun sommes nous tentés de répondre. Preuve en est le niveau élevé des prix.
Les produits de consommation dûment exonérés crachent encore du feu en matière de coût. Toutefois, les consommateurs algériens ressentent davantage la hausse des prix de produits alimentaires, plus particulièrement celle des viandes.
Il y a quelques années les citoyens ont changé leurs habitudes culinaires en recourant à la viande blanche, mais aujourd’hui les prix de cette dernière les poussent à chercher une autre issue. Laquelle ? Les gens ne comprennent pas cette flambée des prix, ils doivent se débrouiller pour se nourrir et franchir cette dure épreuve.
Ils se demandent également pourquoi cette hausse ne fait que s’accentuer dans le temps ? Les raisons de cette flambée spectaculaire des prix s’expliquent selon les producteurs par le renchérissement des prix des aliments du bétail, dont les intrants sont principalement importés. En fait, le prix des oeufs subit une augmentation vertigineuse en prenant des ailes pour atteindre12 DA, de quoi donner le tournis au pauvre consommateur.
Le prix du poulet de chair prend aussi des ailes puisque le poulet est cédé au marché entre 250 et 300 DA le kilo. Ces prix continuent à prendre de l’altitude au grand dam du pouvoir d’achat des consommateurs. Ces derniers ont par ailleurs ressenti cette hausse qui a provoqué leur ire.
Selon Abdelwahab Ziani, vice-président de la Confédération des Industriels et Producteurs Algériens (CIPA), cette élévation des prix dépend des transformateurs ainsi que des importateurs, qui n’acceptent pas d’appliquer cette exonération, ce qui mène le citoyen à acheter l’oeuf en toutes taxes comprises (TTC), soit 12 DA au lieu de l’acheter à 7 DA.
Notre interlocuteur rappelle que les éleveurs produisant les oeufs et les viandes ne bénéficient pas de ces mesures, ce qui fait qu’ils continuent à acheter cette matière plus chère et ne peuvent pas, par conséquent, agir en faveur de la baisse des prix des produits sur le marché.
Alors que dans la circulaire adressé par la direction générale des impôts aux structures fiscales au niveau du territoire national, il est mentionné que les personnes bénéficiaires de cette exonération sont celles qui acquièrent localement ou importent les produits sus cités pour les besoins de la fabrication des aliments du bétail relevant de l’exercice de leur activité principale.
Il est également cité que «les importations de ces produits destinés à la revente en l’état sont exclus du bénéfice de l’exonération en question».
Ces exonérations de la TVA doivent ainsi, selon les éleveurs, concerner tous les intervenants dans la chaîne de production. Par ailleurs, pour d’autres éleveurs cette flambée subite est due à la baisse du thermomètre qui engendre les charges du chauffage. Le vice-président de la CIPA ne manque pas de mentionner l’absence de l’Etat sur le terrain, laissant le citoyen se débrouiller à sa manière.
« Que vaut cette instruction ? », se demande-t-il. Il précise que le domaine de l’aviculture est en pleine crise, et que la situation de la filière est catastrophique, donc il est temps de tirer la sonnette d’alarme dans l’espoir d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence de la situation, ainsi mettre en garde qu’il y a un détournement des TVA à d’autres fins.





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